À Madina, localité située à une quinzaine de kilomètres de Fotokol, dans l’Extrême-Nord, des militaires camerounais ont ouvert une école publique primaire et y donnent par la même occasion des enseignements aux enfants du village, indique l’hebdomadaire L’Oeil du Sahel du jeudi 17 novembre 2016.

D’après le Sous-préfet de l’Arrondissement de Fotokol descendu sur les lieux le 5 novembre dernier, «c’est une initiative des militaires. Par le passé, il n’y avait pas d’école dans ce village et ils en ont créé».

Dans cette localité appauvrie par la guerre, les parents ont accueilli à cœur joie cette action. «En plus d’assurer notre sécurité, ils offrent à nos enfants la seule chose qui puisse leur permettre demain d’affronter la société avec de meilleures armes, l’éducation. Nous leur disons merci, car ils ne sont pas obligés de le faire», commente un habitant.

Malheureusement, à l’école de Madina qui compte quelques 150 élèves répartis en classes de Sil et Cours préparatoire, il n’existe ni matériel didactique pour les enseignants ni tables-bancs ou salles de classe. «Nous espérons que l’État et les âmes de bonnes volontés vont aider à ce que cette école puisse en être véritablement une», exhorte un parent.

Notons que l’école de Madina n’est pas la seule à avoir été ouverte par ces hommes de loi. Selon le journal, des militaires ont également rouvert des écoles publiques de Sagmé et de Soueram.

A contrario de la précédente, les écoles de ces deux localités ont certes des infrastructures, mais les enseignants ont depuis quelques temps désertés leurs postes. Ceci malgré les multiples communiqués des autorités qui les invitent à rejoindre leurs postes de travail.

Heureusement, des militaires enseignants ont pris le relais. Mais pour combien de temps ?