Les populations du quartier Manguiers dans l’arrondissement de Yaoundé 1er dans le département du Mfoundi, région du Centre, sont habituées aux embouteillages inextricables qui durent parfois plus de 60 minutes, du seul fait des chauffeurs de taxi et parfois des motos indisciplinés.
Ces derniers apparemment toujours plus pressés que d’autres usagers de la route, créent deux et parfois trois files pour un axe qui ne peut en théorie pas contenir plus d’une file de voiture dans chaque sens.
Du coup, de nombreux chauffeurs, lorsqu’ils sont bloqués par des taxis, clando, mototaxi ou véhicule personnels ayant occupé la voie qui leur est destiné, garent en plein milieu de la chaussée et coupent le contact lorsqu’ils n’abandonnent pas simplement le volant pour s’installer dans un des nombreux bars qui jonchent l’axe Manguiers-Etoudi.
C’est ce qui est arrivé ce jeudi 9 juillet 2015. Et le temps que des policiers partent du carrefour Shell Elig-Edzoa encore appelle Texaco Elig-Edzoa pour venir rétablir l’ordre, la maison qui brûlait à l’intérieur du quartier, à une centaine de mètres de l’hôtel Manguiers a eu le temps de se consumer presque entièrement.
Les soldats du feu, pourtant n’ont eu que le temps d’éteindre ce qui restait de la maison construite en matériaux locaux, mais aussi d’empêcher que le feu ne se propage aux autres habitations en majorité construites elles aussi en matériaux locaux dans ce secteur de Manguier.
Par ignorance, incivisme, de nombreuses personnes, usagers de la route ou piétons, ignorent les sirènes des ambulances, des véhicules des sapeurs-pompiers voire des cortèges divers autres que ceux du Chef de l’Etat ou des ministres et autorités toujours escortés, lorsque la circulation n’est pas coupée avant le passage de ces derniers.
Cette situation dommageable pour la société est hélas une pratique courante favorisée par l’étroitesse de nos routes, lesquelles atteignent à peine par endroit, six mètres de large.