L’arrondissement de Touboro située dans le département Mayo-Rey, est en proie une insécurité assez grandissante. Quand il ne s’agit pas de coupeurs de routes, ce sont des enlèvements qui sont enregistrés. Selon des chiffres officiels, environ 20 personnes ont été enlevées dans cette localité en deux mois.
Se trouvant à Lagdo le 14 août pour raccompagner chez eux le maire et ses compagnons après 15 mois de captivité en RCA, le gouverneur du Nord, Jean Abate Edi’i a mis en garde les preneurs d’otages. «Je voudrais saisir cette opportunité pour rappeler à l’attention de ceux qui ont choisi de faire fortune dans la promotion des actes d’insécurité, notamment les enlèvements, que les choses vont désormais changer…Que les populations ne soient pas surprises de voir dans les jours prochains des hélicoptères de combat qui survoleront au-dessus d’eux. C’est pour renforcer la sécurité des biens et des personnes. Nous traquerons ces malfrats jusque dans leurs derniers retranchements», avait déclaré M. Abate Edi’i.
La promesse du gouverneur a été traduite en actes quelques jours seulement après. L’Œil du Sahel parue le 25 août renseigne ainsi que «conduite par le préfet du Mayo-Rey, François Amougou, sous la supervision du gouverneur de la région du Nord, Jean Edi’i Abate, une équipe mixte des forces de l’ordre composée de policiers, gendarmes, militaires et des éléments du BIM (Bataillon d’Infanterie Motorisée NDLR) a investi l’arrondissement de Touboro, le 23 août dernier…Aussi, toujours selon nos sources, des éléments du BIR (Bataillon d’Intervention Rapide NDLR) ont-ils également engagé une opération similaire mettant même à contribution des vols aériens».
Le journal informe que cette opération a permis de mettre la main sur 290 personnes, en majorité des étrangers, résidant à Touboro. Selon une source sécuritaire, «Au terme de l’opération, ils ont été mis à la disposition de la police des frontières pour enquêtes. Il s’agissait de vérifier leur situation individuellement. Certains, qui étaient en règle et à qui on n’avait vraiment rien à reprocher, ont été libérés. Mais il est évident que désormais, ils sont sous une surveillance particulière».
Le bihebdomadaire note cependant qu’immédiatement après cette opération, un autre enlèvement a été signalé. Dans la nuit du 23 au 24 août, au lieu-dit quartier garage. «Un enlèvement qui survient après celui d’un infirmier vétérinaire dans la nuit du 19 au 20 août dernier à Dompa, localité située dans l’arrondissement de Touboro».