Les femmes rurales et périurbaines du Cameroun possèdent un potentiel important pour contribuer à la lutte contre la pauvreté et la faim, tout en soutenant les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et les Objectifs de développement durable. Il est crucial de les accompagner, notamment en abordant des problématiques de santé, en fournissant du matériel agricole (semences et engrais) et en facilitant l'accès au microcrédit. Cela met en lumière l'importance des initiatives d'autonomisation à travers des formations professionnelles.
Dans ce contexte, l’ONG Connectica, fondée par Gilles Herve Nomegne Nguenang distribué plus de 300 machines à coudre aux femmes de Foumban ayant suivi une formation en couture. Ce programme, intitulé « Autonomisation des jeunes filles-mères de Foumban », lancé il y a près de dix ans, vise à offrir aux jeunes mères souvent marginalisées une chance de subvenir aux besoins de leurs familles tout en dynamisant l’économie locale. Chaque participante a ainsi reçu une machine à coudre professionnelle.
L'engagement du président fondateur pour les jeunes filles désœuvrées du Noun a été reconnu par le feu Sultan-Roi El Hadj Ibrahim Mbombo Njoya qui a élevé le président Fondateur de Connectica au plus haut titre dignitaire de NJI Gilles Hervé Nomegne Nguenang, également conseiller permanent au cabinet du Premier Ministre, a vu ses efforts salués lors d'une cérémonie le 26 octobre 2019.
Connectica a également élargi son impact en offrant 35 machines au Lycée Technique de Bameka pour soutenir la formation des jeunes filles dans la section Industrie d’Habillement (IH). Grâce à cette initiative, cette section affiche un taux de réussite de 100 % aux examens de CAP, probatoire et BAC.
Le secteur rural est essentiel pour la croissance de l’économie camerounaise, représentant 60 % de la population, dont 80 % dépendent de l’agriculture, un pilier économique depuis les indépendances. Pourtant, l’insécurité alimentaire touche plus de 80 % des habitants, exacerbée par le changement climatique et les invasions d’insectes. De nombreuses femmes rurales n'ont pas accès à des terres cultivables et rencontrent des difficultés pour obtenir des crédits afin d'améliorer leur situation.
Connectica prévoit d'étendre ses programmes d'autonomisation dans le grand nord pour soutenir les déplacés de la guerre contre Boko Haram, ainsi que dans les villes de l’Ouest pour aider les victimes du conflit du NOSO. Ces initiatives visent à renforcer la résilience et l’autonomie des femmes, des éléments fondamentaux pour le développement durable au Cameroun.