Le conflit entre la Communauté Urbaine de Bafoussam et la Commune de Bafoussam 1er prend une autre tournure. Pour le Quotidien Émergence édition du 16 août 2016, dans cette affaire la Communauté Urbaine est passée à la vitesse supérieure. Le 11 août dernier, des agents de son service technique ont apposé des croix de Saint-André sur les murs en contrevent et sur les entrées du chantier du bâtiment de l’hôtel de ville en construction. «À démolir avant 72H». À l’intérieur de la croix de St André en amont, on peut lire CUB», précise le quotidien.

«Nous avons toujours dit que le RDPC ne peut plus diriger ce pays, voilà les preuves et les populations sont désormais témoins», déclare un membre d’un parti de l’opposition rencontré sur les lieux par le journal. Celui-ci indique par ailleurs qu’environ 18 croix sont apposées sur le bâtiment en chantier pour que cela soit su de tous. «Voilà un élu du peuple qui entreprend une action louable au bénéfice de sa Commune et qu’un individu qui n’a aucune légitimité devant le peuple veut empêcher. C’est ça le RDPC et vous verrez l’arbitrage de cette affaire qui pourra tourner au bénéfice de celui qui veut au contraire tirer le développement en arrière», ajoute-t-il.

Un conseiller municipal du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) déclare: «nous avons voté pour l’achat de ce terrain et la construction de cet hôtel de ville à cet endroit, et personne ne peut empêcher la volonté du peuple souverain». Le journal souligne que c’est la deuxième fois où Emmanuel Nzété fait apposer des croix de Saint-André sur un ouvrage de la Commune. «L’année dernière, c’était sur le château d’eau que construisait la même commune», écrit-il.