La langue. La protection de la nature et de l’environnement. La fraternité. C’étaient les trois modules au programme de la première édition du « Matanga ma boso », un concept d’apprentissage de la culture duala, organisé du 5 juillet au 16 août 2015 par le Centre des cultures et traditions de la jeunesse sawa, le Katé.

La formation s’est déroulée au siège de l’organisme à Lendi, dans l’arrondissement de Douala 5e. Et avant-hier dimanche dans les locaux du Kate, c’était jour de clôture. Avec la sortie d’une centaine d’enfants de 3 à 19 ans, qui, en sanjas pour les garçons et kabas pour les filles, à travers des démonstrations, ont pu faire voir au public tout ce qu’ils ont appris pendant six semaines.

Dans le premier module, la langue duala, les participants ont appris comment s’appellent les doigts de la main, les parties de la tête. Ils savent aussi désormais compter de 1 à 5. Egalement, ils peuvent se présenter. Les enfants ont en plus eu droit à des jeux initiatiques afin de développer leur vigilance et leur adresse.

Dans le deuxième volet d’enseignement, Maître Kouoh Songue, coordonnateur du Centre, est revenu sur les différentes notions inculquées aux stagiaires : les neuf parties d’un arbre qui montrent comment fonctionne un Etat, le nom des étoiles et leur effet sur l’Homme, l’importance de protéger l’environnement, qui en fait est l’essence même de l’individu, la voie par laquelle l’être humain ne fait qu’un avec Dieu.

Il a donc été question de retourner aux fondamentaux, de montrer aux participants qu’ils peuvent interagir avec cette nature. Troisième et dernier module, la fraternité. Objectif : briser au maximum les barrières du tribalisme. En effet, ils étaient de plusieurs ethnies à prendre part au « Matanga ma boso ».

Les enfants auront aussi appris les danses, les prières, les invocations, tout cela dans le strict respect de la culture duala. La remise des parchemins et l’hymne Kate sont venus clôturer la cérémonie.