La vente de poulet interdite à Bafoussam. Le gouverneur Augustine Awa Fonka a donné un point de presse vendredi après la découverte de foyers de grippe aviaire.
Des visages renfrognés. Des mines tristes qui cherchent encore à comprendre ce qui se passe. Une pilule amère et difficile à avaler. Pourtant, les aviculteurs des départements de la Mifi (bafoussam) et du Koung-Khi (Bandjoun) doivent se faire à la triste réalité. Des foyers de Grippe aviaire ont été détectés dans ces deux départements.
Tout est parti du décès de 1 400 poulets enregistrés dans une ferme à Bayangam et de 40 poulets morts au marché Casablanca de Bafoussam le 31 mai. Les échantillons prélevés sur leurs carcasses et envoyés au Laboratoire national vétérinaire de Yaoundé et transmis au Centre Pasteur pour contre-expertise, ont été positifs. Le gouverneur Augustine Awa Fonka a fait le point sur la situation, vendredi dernier, au cours d’une réunion de crise avec les éleveurs.
Des mesures d’urgence à application immédiate ont été prises, pour circonscrire l’épizootie. « Il sera procédé immédiatement à l’abattage systématique suivi de l’incinération du cheptel dans ce foyer du côté de Bayangam. Et pour éviter sa propagation, nous allons interdire le mouvement de ces produits dans tout le département du Koung-Khi.
Ce sera également le cas pour le département de la Mifi. Jusqu’à nouvel ordre, nous n’allons pas autoriser les autres marchés de la région de l’Ouest de fonctionner, sauf sur recommandation des responsables techniques du MINEPIA », a indiqué Awa Fonka. Ces mesures, a-t-il ajouté, sont impératives pour sauver l’économie de la région qui dépend en majorité de ce secteur d’activité. Dont l’effectif du cheptel avoisine sept millions, avec une production d’un milliard d’œufs et de 700 millions de fientes par an.
Le numéro un de la région a insisté sur la collaboration des éleveurs avec les services techniques régionaux du MINEPIA et du MINSANTE, les autorités administratives et les FMO, pour contenir la menace.
Du côté de la Santé publique, le Dr Elie Simo a rassuré qu’aucun cas de grippe humaine n’a encore été déclaré. La cellule de crise du MINSANTE sera à l’Ouest dans les tous prochains jours, à l’effet de prélever certains échantillons sur le personnel travaillant dans les fermes contaminées. Un guide sur les conseils pratiques a été distribué aux éleveurs pour gérer la crise.
Cameroon Tribune