Actualités Régionales of Saturday, 19 September 2015

Source: Olivier Mbouozikeu

La police judiciaire de Bafoussam angoisse la population

Photo utilisée juste à titre d'illustrationPhoto utilisée juste à titre d'illustration

Le service d’identification de la police judiciaire de Bafoussam, est pris d’assaut dès le premier chant du coq par des dizaines de personnes désireuses de se faire établir une carte nationale d’identité.

Nous sommes au service d’identification de la police judiciaire de Bafoussam, ce mardi 15 septembre 2015. Il est six heures passées de trente minutes. Un Leger vent souffle, certainement pour annoncer une journée pluvieuse.

Malgré la présence d’une brume aveuglante, fine et froide, on peut tout de même apercevoir de loin quelques silhouettes de personnes. Certaines, adossées à ces véhicules garés en bordure de route.

D’autres, assises ou couchées à même le sol, caressant les derniers instants de sommeil. D’ailleurs puisqu’elles semblent n’en avoir pas assez profité cette nuit.

« Je me suis réveillé à presque 4 heures aujourd’hui pour arriver ici un peu tôt et faire ma carte nationale d’identité (Cni)», confie Donal K. un jeune bachelier. A l’extérieur comme de l’intérieur de la palissade, ça grouille de monde. Les plus âgés, s’octroient poliment des places assises, sur l’un de ces deux bancs à usage public. Dossiers en main, ils semblent tous déterminer à en finir une bonne fois pour toute.

« Ça fait près de trois semaines que je marche pour faire signer mes papiers », lâche une étudiante. A Sept heures, lorsque le bureau d’identification s’ouvre, les rangs se forment aussitôt spontanément.

« Il est en fait question que chacun se mette à la marge. C’est-à-dire prouver qu’effectivement, on est citoyen camerounais en présentant sa carte nationale d’identité, ceci pour ne pas être confondu. C’est dû à la situation actuelle que nous vivons dans notre pays, l’insécurité. Les jours de forte affluence, on peut recevoir en moyenne 100 personnes », éclaire madame Ndjem, chef de poste d’identification de la police judiciaire Ouest.

Mais les raisons qui expliquent cette affluence sont pour du moins multiples. « Il s’agit plus précisément, soit du renouvellement des cartes nationales d’identité. C’est-à-dire ceux qui étaient déjà en possession d’une carte mais qui a expiré, étant donné que la validité d’une carte est de 10 ans. Il y a également ceux qui n’ont jamais établi une carte qui viennent donc pour en avoir une première fois », précise la chef de poste.

Les modalités pour établir ce précieux sésame, sont de véritables secrets de polichinelle. Un certificat de nationalité, une photocopie de l’acte de naissance légalisées, une pièce justificative de sa profession, et se munir de la rondelette somme de 2800 FCFA. 1800 FCFA représentant les frais des cartes photos et 1000 FCFA pour les timbres.

En cas de renouvellement de Cni, le certificat de perte plus la photocopie de l’ancienne carte, sont les documents incontournables. Quant aux étrangers vivant sur le sol camerounais, ils doivent se doter principalement de deux pièces, afin d’espérer s‘offrir soit une cartes de séjour soit une carte de résidences. « Pour avoir une carte de séjour ou une carte de résidence, il faut un certificat de domicile, qui atteste que vous vivez effectivement dans notre pays. Il faut également avoir le bulletin numéro 3 » explique dame Ndjem.