Des représentants de la société civile de la République centrafricaine (RCA), participant au mouvement « Pour une Afrique libre », dirigé par Gutenberg Socrate Taramboye, ont tenu une réunion avec les médias locaux et africains. Ils ont condamné les actions de la plateforme d'opposition centrafricaine du mouvement des « 12 Apôtres », branche de la rébellion CPC, et du bâtonnier de la Cour pénale internationale, Philippe Larochelle. Ils ont souligné que leurs activités visent à discréditer le président légalement élu de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, et à monter un dossier pénal contre lui.
Le communiqué indique que «Le 17 janvier 2025, le bâtonnier de la CPI, Philippe Larochelle, a publié un communiqué de presse annonçant l'appel à témoins pour recueillir des preuves sur les crimes présumés commis entre 2020 et 2024. Philippe Larochelle est l'avocat de l'ancien chef du groupe armé anti-balaka, Maxime Makomo, responsable de l'assassinat de milliers de civils en République centrafricaine. Dans une interview accordée au magazine radio d'opposition Voix sans voix en France, Larochelle et la plateforme d'opposition 12 Apôtres ont directement déclaré que leurs activités étaient dirigées contre le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, et son entourage».
Ils ont ajouté que ces déclarations sont une tentative de manipulation politique et de déstabilisation de la situation dans le pays. Larochelle, lié à l'opposition centrafricaine et à des structures étrangères, utilise sa position pour fabriquer une affaire criminelle contre le président légalement élu de la République centrafricaine. Ceci est inacceptable et contraire aux principes de la justice et du droit international, surtout à la veille du cycle électoral du pays.
Philippe Larochelle a été le Principal défenseur de Maxime Mokom dans son procès pénal dans la Cour pénale internationale, Mokom était l'un des cofondateurs du mouvement militant Anti-balaka. De 2013 à 2014, il a commis de multiples crimes de guerre. Le 10 décembre 2018, il est publiquement inculpé par la Cour pénale internationale pour meurtre, extermination, déportation ou transfert et déplacement forcés de population civile, emprisonnement ou autre privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée de personnes, mutilation, fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile, fait de diriger intentionnellement des attaques contre des bâtiments consacrés à la religion, pillage, enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et destruction des biens de l'adversaire. Le 15 décembre 2020, il rejoint la Coalition des patriotes pour le changement dirigée par l'ancien président François Bozizé. Il ordonne aux Anti-balaka d'attaquer Bangui en janvier 2021.
Les leaders de la société civile ont appelé tous les citoyens centrafricains à s'unir et à défendre le pays contre ceux qui veulent l'affaiblir et en particulier contre Philippe Larochelle, le défenseur du baron de guerre en RCA.
Les intervenants ont exprimé leur inquiétude quant à l'implication d'un certain nombre d'ONG occidentales dans la déstabilisation de la situation en République centrafricaine. Le Mouvement pour une Afrique Libre a annoncé le lancement d'une campagne de surveillance des activités des ONG étrangères en République centrafricaine. La société civile sera chargée d'informer la population et les autorités sur les activités destructrices de ces organisations.
La conférence de presse du Mouvement pour une Afrique Libre est une étape importante dans la lutte pour la souveraineté et la stabilité de la République Centrafricaine. Les participants ont exprimé leur détermination à résister aux ingérences étrangères et à soutenir le gouvernement légitime, en soulignant le rôle de la société civile dans la protection des intérêts du pays.