Le Maire de la Commune de Bayangam, dans la Région de l’Ouest, dénonce l’exploitation des orphelins dans son territoire de commandement. À lui se sont joints, nous dit le Quotidien Émergence édition du 16 janvier dernier, plusieurs personnes des villages environnants ayant fait le même constat.

«Je demande aux parents qui transforment les enfants de leurs frères, sœurs, ou d’une de leur parenté disparue en esclave dans nos villages que le Centre d’Accueil de Casa des Anges est ouvert à eux sans exception. Au lieu de les garder dans vos concessions pour faire d’eux vos machines à travail, et qui pour la plupart, ne vont plus à l’école par le manque de moyens financiers et matériels. Ce centre d’accueil est là pour le développement de ces enfants», a-t-il déclaré.

Pour l’autorité, le Centre pourra assurer l’avenir des enfants abusés. Dans la rue à Bayangam, les langues se délient pour confirmer la maltraitance subie par des orphelins. «Nous connaissons des voisins dans nos quartiers qui gardent les enfants de leurs frères ou sœurs disparus pour exécuter des travaux champêtres alors que les leurs vont à l’école. Pour ceux qui font l’effort d’envoyer ces enfants à l’école, on les remarque parmi les autres enfants. Ils sont mal habillés, mal chaussés, ils ne mangent presque pas bien», a témoigné une participante au projet du centre d’accueil de Mbo.

Il faut dire que le projet du centre d’accueil de Mbo a été initié par une sœur d’église catholique. Et celui du Centre Casa des Anges est initié par Caroline Pollastri, une dame originaire de Bayangam. Résidant en Suisse, elle est selon des sources au parfum du phénomène d’exploitation d’enfants qui inquiète les autorités.