Les camps des différents candidats à la présidence régionale de ce parti multiplient les techniques pour déstabiliser l’adversaire depuis le 23 avril.
Le climat est agité au sein du SDF dans la région du Littoral. La cause de la discorde :l’ouverture de la période de révision du sommier politique dans le Social Democratic Front (SDF) qui met en scène plusieurs camp rivaux. Et comme dans toute quête du pouvoir, les voix s’élèvent.
En présence, deux camps : celui de l’honorable Jean-Michel Nintcheu, président régional du comité exécutif régional Sdf du Littoral sortant et de John Dangle Kumase, ancien maire Sdf de Douala 4e.
LES fAITS
Il se trouve que les élections des présidents régionaux doivent se tenir au sein du parti. Mais pour se faire, il faudrait que les électeurs qui sont stratifiés soient eux-mêmes dans la mesure de porter leurs voix. Pourtant ; les mandats des différentes souches sont expirés depuis plus d’un an. Il ne peut donc y avoir d’élections régionales. Pourquoi ? Il faudrait trouver la réponse dans le processus.
Les élections commencent au niveau des cellules. Une fois celles-ci mises sur pied, on passe à la coordination départementale, puis aux organes régionaux avant d’aller au niveau national donc au Comité exécutif national (Nec). « A ce jour toutes les élections avant les régionales n’ont pas encore eu lieu mais les uns et les autres réclament déjà la tenue des régionales.
Chaque camp a déjà commencé à battre campagne sans que la période n’ait été définie. Le premier camp réclame la tenue d’un congrès qui nommerai les membres du Nec afin que cet organe qui est au dessus des régions vient organiser l’élection », explique Achille Azemban Momo, secrétaire régional pour le Littoral.
Les structures de base ne peuvent de ce fait pas aller sans mandat voter des responsables supérieurs. Les partisans de l’ancien maire disent que le président sortant essaye de « geler le processus pour se maintenir au pouvoir alors que son bilan est nul. En deux mandats il n’a rien fait, qu’est-ce qui nous prouve qu’avec le troisième qu’il réclame il fera quoique ce soit. -Pas question on veut qu’il s’en aille», argue Jean-Paul, qui revendique sa fidélité au parti de John Fru Ndi depuis 15 ans.
QUI VA GAGNER ?
« Nous sommes sereins et n’avons pas besoin de faire du tapage. L’autre camp se balade de circonscription en circonscription pour demander au gens de voter alors que le corps électoral n’a pas encore été convoqué. Si quelqu’un est sûr de gagner, il va aux élections. Et, c’est ce que nous allons faire », confie sereinement le président de coordination départementale de Douala 3e, porté à ce poste le 23 avril dernier. Le camp en face pense que l’honorable Nintcheu va être vaincu avec tous ses membres.
A l’observation on constate que les chances de victoires des camps de monsieur le maire sont faibles. D’abord, Kumase s’est inscrit dans une logique d’illégalité où l’exécutif régional pourrait le sanctionner. Ensuite, il n’a pas été réélu dans sa circonscription départementale où les populations ont porté le candidat du Rdpc. Il s’agit pour l’ancien maire de regagner la confiance de la base jusqu’au sommet.
« Et, ce n’est pas chose facile dans le Sdf, pense le secrétaire général, il faut beaucoup d’effort surtout quand vous avez de la concurrence ». Les hostilités s’annoncent encore plus fougueuses mais le camp de monsieur le député fait preuve d’une accalmie qui fait paniquer l’adversaire. Stratégie ou certitude de gagner ? Le temps le dira.