D’après élias Bilong, Maire de Bipindi, «ce n’est pas la première fois que les populations se plaignent et que les Organisations non gouvernementales (ONG) examinent ce problème, mais il n’ y a jamais eu de solution».
Selon La Nouvelle expression du 14 novembre 2016, les populations de Bipindi dans le Département de l’Océan vivent dans la psychose, car des menacent pèsent sur leurs activités champêtres. «Souvent, un matin, tu trouves que toutes les récoltes sont déjà détruites par les engins, ou encore en voulant défricher un endroit, on t’ordonne de quitter», se plaint collette Nzie, notable du village Mandoungou.
Le journal souligne que depuis très longtemps, les différentes sociétés tapies dans ces forêts brandissent l’autorisation de l’État camerounais qui leur permet d’exploiter le sous-sol. Seulement la fameuse exploration n’est jamais finie et les échantillons n’ont jamais fait l’objet d’une communication publique. Les riverains soupçonnent plutôt l’exploitation active et déguisée des produits du sous-sol. «Il n’ y a pas de transparence. Aucune collaboration avec les villageois. C’est dans la nuit qu’ils embarquent de grosses caisses hermétiquement fermées», révèle Sa Majesté Jean Édouard Bigouer, chef de 3e degré du village Ndtoua.
Étant donné que la plupart des villageois ne possèdent pas de titre foncier, ils n’ont pas droit à la terre ni aux indemnisations liées à la destruction de leurs cultures. L’Association pour la Protection et du Développement (APED) a signé une convention avec le Service National Justice et Paix (SNJP) pour examiner la situation. Les deux structures ont tenu un atelier de concertation vendredi 11 novembre dernier à Kribi pour la mise sur pied d’une stratégie de plaidoyer pour la résolution de ce différend foncier.
La société Geovic était la première à s’installer dans la zone. Puis Bocom est arrivé. Selon les riverains, ces entreprises déploient d’énormes moyens pour terrasser la forêt, postant des vigiles qui veillent nuit et jour pour maintenir l’accès interdit aux populations. Des ouvriers se plaignent également régulièrement du mauvais traitement salarial.