Dans une interview exclusive accordée à nos confrères de Cameroon Tribune, Nicola Ndoké aujourd’hui ex-otage raconte dans les moindres détails son enlèvement et sa libération. Dans un entretien que rapporte le quotidien national dans son édition du 14 octobre 2016, l’ex-Maire de la Commune d’Ouli parle des autres camerounais toujours en captivité en République Centrafricaine (RCA).
Concernant son enlèvement l’ex-Maire d’Oli raconte: «je partais pour une mission à Toktoyo. Au retour étant fatigué je me suis reposé un peu à quelques mètres d’Ouli. C’est dans ce coin que j’ai été kidnappé pour la Centrafrique». Au sujet des circonstances qui entourent sa libération, Nicolas Ndoké déclare: «De 6h à 13h, j’ai marché à pied pour arriver à Ouli. Dieu m’a guidé. Mes ravisseurs m’ont accompagné sur quelques kilomètres. Avec la peur je courais, marchais. Il me faut un bilan de santé. C’est Dieu qui m’a gardé».
A la question de savoir s’il y a des femmes parmi les otages camerounais détenus en RCA, l’ex-Maire répond: «non aucune femme. Ce sont des sanguinaires. Ils ne veulent pas de femmes, ils disent que les femmes c’est la malchance. Il n’y a pas d’élèves non plus en captivité. C’est plutôt un médecin que j’ai retrouvé là-bas. Il vient de Yaoundé. Il est encore avec eux. Sa famille est au courant. A mon arrivée j’ai trouvé 23 autres otages là-bas. Actuellement il en reste quatorze. Je suis parti avec les autres».
Sur le médecin du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), Nicolas Ndoké dit que «c’est un étranger. C’est la première fois qu’il entre à Ouli. Il partait à Toktoyo pour le compte du HCR, en mission pour les réfugiés. Le médecin allait donner des médicaments aux réfugiés. Son nom c’est Dr Angoula Thomas de l’hôpital régional de Bertoua».