Il est passé de 53,57% en 2014 à 56,69% l’année dernière, avec une présence de plus en plus accrue des adolescentes dans les lycées et collèges de la région.
D’après des statistiques du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), sur une population estimée à près de 22millions au Cameroun, les adolescents de 15 à 19 ans en constituent 23%, soit 5 millions. Pourtant, parmi elles, 68% de filles adolescentes sont analphabètes et dans la région de l’Adamaoua, le pourcentage est de 47%. Ce qui signifie que dans cette partie du pays, moins d’une fille sur deux peut lire.
Toutefois, à en croire le ministère des Enseignements secondaires, sur les trois dernières années scolaires, les parents consentent de plus en plus à envoyer leurs enfants à l’école. Surtout en ce qui concerne les jeunes filles, victimes de mariages forcés et autres discriminations, qui souvent les prive du droit fondamental à l’éducation. Ainsi, selon le trihebdomadaire L’œil du Sahel du mercredi 15 mars 2017, le taux de scolarisation connait une hausse de 3,12% en trois ans. Ceci grâce à la présence de plus en plus effective des adolescentes. Il passe donc de 53,57% en 2014, à 56,69 en 2016.
Même si ces statistiques semblent encourageantes, beaucoup reste encore à faire pour que la situation s’améliore. Pour ce faire, « la sensibilisation des parents qui sont encore réticents à envoyer leurs filles à l’école est un début de solution. Surtout qu’ils sont encore nombreux à penser que le mariage est la meilleure voie pour une fille de s’accomplir dans la vie. Mais nous, on présente aux parents les bienfaits de l’école et les inconvénients du mariage précoce », indique Alim Garga, délégué départemental des Enseignements secondaires de la Vina.
Il faut souligner que dans le Grand-nord, le fléau des mariages précoces et forcés est l’une des causes de la non-scolarisation des jeunes filles, peut-on lire dans le journal. En outre, de vastes campagnes de sensibilisation doivent être, de façon systématique, effectuée en vue d’aboutir au changement de comportement, et par ricochet, à l’éradication du phénomène de mariage précoce, pour un meilleur accès à l’éducation pour tous.