D’un coût de 4 milliards de F, il permet le recasement des personnes déguerpies lors des opérations d’assainissement du Centre-ville.
Il ne faut surtout pas se fier à son nom. Même s’il est situé à la sortie de la ville de Yaoundé. « Le village des jeunes », qui a été officiellement inauguré en milieu de semaine par le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, se veut une réponse des pouvoirs publics, sous la houlette du président de la République Paul Biya, aux problèmes de l’emploi des jeunes.
Ceci tant par la qualité que la quantité des infrastructures qu’il offre. D’un coût de 4 milliards de F, il s’agit d’un espace commercial situé entre les quartiers Etetak, Mvog-Betsi, Cité verte et Oyom-Abang.
Construit sur une superficie de plus de 10 ha par la Communauté urbaine de Yaoundé, il comporte plus de 325 boutiques regroupées en secteurs d’activités où l’on observe des bâtiments placés comme un jeu de marelle avec des allées, des couloirs et des espaces de plein air pouvant servir pour la distraction comme l’a voulu le délégué du gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna.
En procédant à l’inauguration de cet espace, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou a redit la volonté du gouvernement de doter nos cités des espaces appropriés pour l’exercice d’un certain nombre d’activités. Notamment pour les jeunes exerçant dans le secteur informel.
Il convient de rappeler que c’est en 2010 que le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang a instruit le déblocage d’un montant de 2,5 milliards de F comme avance dans les avoirs de la Communauté urbaine de Yaoundé pour lui permettre de procéder à l’aménagement de cet espace.
Il a ensuite fallu à l’équipe conduite par Gilbert Tsimi Evouna de trouver d’autres ressources pour permettre l’ensemble des travaux qui comportent des bâtiments, l’aménagement de la voirie, l’aménagement paysager, une forêt urbaine et des travaux d’assainissement qui comporte le curage du cours d’eau Abiergue et la réhabilitation d’une station d’épuration.
Pour assurer la sécurité du site, un poste de gendarmerie et un poste de police, déjà fonctionnels ont été construits. Les activités commerciales sont exercées au sein de quatre blocs. Pour le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé « il fallait recaser les jeunes déguerpis au centre administratif».
Gilbert Tsimi Evouna insiste surtout sur le caractère attractif du coût des loyers pratiqués par l’institution qu’il dirige ici tout en insistant sur « le civisme dont devront faire preuve ceux-ci ainsi que les usagers du Village des jeunes ».