Les filles et fils Etudi, Yetotan et Yedulu, partageant le même arbre généalogique, se sont retrouvés les 21 et 22 août derniers dans le village Koum-Yetotan, à quelques encablures de Meyomessala.

C’était dans le cadre des travaux de leur assemblée générale annuelle tenue à l’esplanade de la paroisse EPC de la localité. De Song Nkot Minkang, dans le Sud profond, à Yaoundé la capitale, en passant par Ebolowa Si, Nyangong, Mveng, Zoa Sem, Essong Mintang, Ngomedzap, Esse, Bipindi… les ressortissants des trois groupements ont effectué avec ferveur le déplacement de Koum-Yetotan.

Membres du gouvernement, dont le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa des Petites et Moyennes Entreprises, administrateurs de sociétés, autorités administratives, traditionnelles et religieuses, opérateurs économiques, enseignants, artistes, étudiants, élèves, agriculteurs… ils étaient là, unis dans le même élan.

« Ma joie est immense d’accueillir tous les Etudi du Cameroun aujourd’hui. Il est important que nous nous connaissions tous et que nous perpétuions ces retrouvailles », a dit Martin Paul Eyinga Fono, chef du 2e degré de Koum-Yetotan, accueillant les participants.

Pendant deux jours, les uns et les autres ont, entre activités culturelles, sportives, intellectuelles et religieuses, su tirer partie de cette rencontre. En effet, des exposés sur l’histoire, l’arbre généalogique et les mouvements migratoires du grand clan Etudi ont permis de comprendre sa présence sur différents sites de nos jours.

De même, des thèmes sur l’organisation sociale au vu des us et coutumes de ce groupement, la préservation de son identité culturelle et les moyens lui permettant d’accéder au développement ont été présentés. « La fraternité a toujours caractérisé les Etudi. Il est important que les contingences socio-économiques et politiques affectant notre pays au fil des temps ne changent pas cette donne », a plaidé une élite.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour nous les jeunes surtout, car nous perdons nombre de nos traditions au contact du monde moderne. Parfois, nous ne maîtrisons même plus les liens de la parenté et cela est dangereux. C’est bien que nous venions nous ressourcer ainsi », a avoué Anastasie M., venue de Douala avec sa mère.

Le sous-préfet de Meyomessala, Jean Claude Eloundou, a encouragé Etudi, Yetotan et Yedulu à tirer profit de la sagesse des anciens. « Votre regroupement est un levier vital pour le développement social. Je plaide pour davantage de pédagogie dans le choix des thèmes et pour plus d’assiduité de la part des membres », a-t-il déclaré.

C’est par un culte d’action de grâce et sur la lecture d’une motion de soutien et de déférence au chef de l’Etat pour son action en faveur de l’émergence et de la paix au Cameroun que l’assemblée générale s’est achevée.