Vivre à Youpwe ces jour-ci, c’est se réveiller tous les matins aux environs de 3 heures pour espérer puiser le précieux liquide qui coule d’un point de forage, où près de 200 familles se ravitaillent. Selon La Nouvelle Expression, le débit y est faible car la demande est très forte. «C’est notre chemin de croix. C’est depuis plus de 4 jours que nous n’avons pas d’eau. Nous subissons tout simplement comme les victimes de ces coupures d’eau dans les autres localités de la cité économique», confient les habitants en file d’attente, au journal qui relate les faits dans sa parution du lundi 21 décembre 2015.

Les riverains en manque d’eau depuis des jours sont désespérément prêts à tout pour en avoir, «quitte à s’approvisionner en eau non potable et dangereuse pour la santé de l’homme. Nous nous demandons ce que font les acteurs du Ministère de l’Eau et de l’Energie pour rétablir cette situation de pénurie d’eau qui perdure à Youpwe. C’est grave», se plaignent-ils.

Les riverains crient leur colère à la Cameroon Water Utilities (CAMWATER) et à la Camerounaise des Eaux (CDE). Ces deux institutions chargées de la production et de la distribution d’eau ne réagisse pas selon leurs désirs. La prévision selon laquelle la station de captage et de traitement d’eau d’Ayato près de Douala, «qui était sensé apporter 100 000 mètres cubes d’eau supplémentaire par jour dans la métropole économique et dans les localités environnantes», est considérée comme un échec.

Aussi, la ville de Douala n’est pas la seule à avoir des difficultés d’approvisionnement en eau potable. L’ensemble du territoire camerounais en souffre. Le Ministère de l’Eau et de l’Energie «chargé de la conception, de la formulation et de la mise en oeuvre des politiques et stratégies nationales d’alimentation en eau potable avec les administrations et les organismes concernés» semble ne pas vouloir remédier au mal-être des populations.