Actualités Régionales of Monday, 20 June 2016

Source: cameroon-info.net

Les populations de l’Extrême-Nord démentent l’existence d’une radio Boko Haram

Midjiyawa Bakary, Gouverneur de l'Extreme-Nord Midjiyawa Bakary, Gouverneur de l'Extreme-Nord

Aucune radio pirate émise par la secte Boko Haram n’est diffusée sur le territoire camerounais. C’est en substance le message que passe L’Œil du Sahel du 20 juin 2016. Le journal spécialisé dans le traitement de l’information du septentrion, revient l’existence présumée d’une radio du groupe terroriste dans la localité de Tolkomari, dans l’arrondissement de Kolofata, à 15 km de la frontière avec le Nigeria.

Cette radio, selon les dires de Intégration du 13 juin dernier, aurait été ecoutée sur plusieurs fréquences en six mois: 103.4 FM, 91 FM, 106.1 FM et 96.8 FM. Faux, rétorquent les autorités administratives de la région et les populations locales.

Le premier à démentir l’information est le gouverneur de l’Extrême-nord. «Je ne suis au courant de rien. Vous vous doutez bien qu’une telle évolution de la situation aurait eu un traitement particulier», a indiqué Midjiyawa Bakary. Des propos que corroborent Adama Kassou, sous-préfet de l’arrondissement de Kolofata. «Nous avons vérifié par nous-mêmes, interrogé les populations. Tolkomari est une petite localité et il n’est pas difficile d’obtenir des précisions sur ce type d’informations. Personne n’a jamais rien écouté de tel là-bas. Il se pourrait qu’il existe une radio pirate de Boko Haram, je n’en sais rien à propos, mais je vous assure que personne n’a rien capté de tel à Tolkomari. Les populations écoutent des radios, mais rien de spécifique à Boko Haram. Si cela avait été le cas, nous l’aurons signalé à la hiérarchie afin que des contre-mesures soient prises. Mais là, j’ai beau remué ciel et terre, alors rien», affirme-t-il.

Le journal dit aussi avoir rencontré des membres des comités de vigilance qui soutiennent les affirmations des autorités administratives. «Chaque famille a au moins une connaissance parmi les membres des comités de vigilance. Cela n’a donc pas été difficile de vérifier l’information sur la radio de Boko Haram d’autant plus que faute d’électricité dans notre localité, très peu de personnes écoutent la radio.

Il faut se procurer des piles, qui sont rares. Leur acquisition est même suspecte puisqu’elles sont utilisées dans la fabrication des bombes. Personne n’a rien suivi ici, ni nous comités de vigilance, encore moins les habitants. Même les déplacés qui sont ici n’ont jamais rien suivi de tel», renseigne un proche du président du comité de vigilance de Tolkomari.

D’autres témoignages, à l’instar des sources sécuritaires sont rapportés. Tous démentent l’existence de cette fameuse station de radio qui diffuserait les messages de propagande du groupe terroriste.