Actualités Régionales of Tuesday, 16 August 2016

Source: cameroon-info.net

Les populations du village Mbébé très en colère

Plantation HEVECAM Plantation HEVECAM

«Trop c’est trop. La société HEVECAM plante en détruisant les cultures des villageois. Tout est détruit au détriment du cahier de charges qui prescrit un espace vital de 4 km pour les populations. Si ça continue, nous allons sortir les machettes». Des propos sans équivoques de Mbarga Ottou, le porte-parole des populations du village Mbébé, situé à quelques encablures de la localité de Fifinda, dans l’Arrondissement de Lokoundje, Région du Sud. Celles-ci sont courroucées par le fait que la direction générale d’Hévéa Cameroun (HEVECAM) ne respecte pas les dispositions du cahier de charges, indique Le Messager du mardi 16 août 2016.

En effet, «HEVECAM refuse de se conformer aux dispositions du cahier de charges. Il y a plein de choses qu’elles devaient faire, mais qu’elle ne fait pas. En tout cas, nous voulons nos 4km et rien de plus», fulmine un natif de cette localité. En fait, le 12 mars 2012, HEVECAM obtient par décret une concession provisoire sur quatre dépendances du domaine national. Dans le but d’atténuer l’impact social de cette concession, la société d’hévéa avait signé un cahier de charge tripartite, destiné à quatre villages, parmi lesquels Elogbatindi et Mbébé. Ledit cahier prévoyait, en plus des nombreuses réalisations sociales, la préservation d’un espace vital pour les activités agricoles des populations concernées, rappelle le journal.

Toutefois, il y a peu, le premier adjoint préfectoral de l’Océan, Mbonjo Aurélien tenait une concertation avec toutes les parties prenantes, à savoir, l’État du Cameroun, la société HEVECAM et les populations. Malheureusement, les populations flouées ont dû rédiger un mémorandum dans lequel elles attirent l’attention du Chef de l’État sur le sujet. «Depuis lors, on assiste à une dispersion et un éclatement des familles qui ne peuvent plus vivre de la chasse et de la pêche dans cet écosystème préservé par le cahier de charge», lit-on dans le mémorandum. Il devient donc urgent, d’après le journal, que ce conflit soit rapidement réglé et que la paix sociale soit préservée.