Actualités Régionales of Friday, 29 July 2016

Source: cameroon-info.net

Les résidences de Biya abandonnées à Ngaoundéré

Villa présidentielle de Ngaoundéré Villa présidentielle de Ngaoundéré

Les résidences du Chef de l’État situées dans le Chef-lieu de la Région de l’Adamaoua sont à l’abandon. Dans son numéro du 28 juillet 2016, L’Œil du Sahel fait une description qui laisse croire que les villas appartenant à Paul Biya et son prédécesseur Ahmadou Ahidjo ne sont pas entretenues. Inaugurées par l’ancien Président de la République en 1974, ces habitations sont dans la désuétude totale.

Dans la première villa située au quartier administratif, la clôture est surmontée d’un grillage «attaqué depuis belle lurette par la rouille (…) La cour de la résidence présidentielle est couverte d’herbes qu’on n’a pas coupées depuis des lustres. Les unes plus grandes que les autres tutoient même les manguiers qui essaiment de part et d’autre, la villa. Les murs, lézardés, revêtent néanmoins encore la couleur blanche de la peinture. Mais plusieurs vitres des portes et fenêtres ont volé en éclats. Si la toiture, elle, semble encore tenir, quelques tôles sont sur le point de s’envoler. Grâce aux portes ouvertes, le visiteur s’aperçoit vite que le duplex est vide et comme donné en pâture», décrit le journal.

Idem, pour la deuxième villa, jouxtant la première, souligne le journal. «Son visage est triste à pleurer. Comme la première, ses murs sont lézardés. Et pire, elle est presque engloutie par les herbes et quelques arbres alentours. Avec un regard de fouineur, on se rend bien compte qu’il n’y a plus de toiture. Les araignées qui y ont élu domicile ont soigneusement tissé leurs toiles. Toutes les vitres des ouvertures sont portées disparues. À l’arrière de la cour, est nichée une antenne parabolique rouillée. Celle-ci est entourée d’herbes qui, apparemment, la protègent».

C’est la même image que présentent les trois villas de Paul Biya. Dans la première maison, écrit le reporter, «on aperçoit juste des cimes d’arbres, des toitures peu reluisantes et les murs de la clôture, recouverts d’écumes. Les pluies qui s’abattent sur la ville de Ngaoundéré en cette période ont des effets pervers sur elles. Elles ont dégarni ce qui restait de la peinture, dont la couleur initiale était peut-être jaune ocre.

Le portail, lui, peint de noir, garde encore pourtant sa splendeur. Il porte des motifs originaux gravés depuis sa fabrication et reste fermé. Ce qui n’est pas le cas de l’autre villa à la clôture aussi grande, que celle aux murs ocre. Du portail entrouvert, on jette un regard furtif, question de détecter une présence humaine. Mais personne. Ce n’est qu’une porte fermée, et des herbes isolées sur la cour. De l’extérieur, le décor de cette villa est identique à la précédente. À un jet de pierre se trouve une autre résidence présidentielle. Celle-là est située en face du siège de la station régionale de la Cameroon Radio Television (CRTV) Adamaoua. La clôture de cette bâtisse est haute. Certains flancs sont salubres, d’autres pas».