Dans la guerre qu’il a engagée contre le terrorisme, le gouverneur de la région du Littoral ne laisse rien au hasard. Au cours d’une réunion d’évaluation tenue lundi 11 août 2015 à Douala, Joseph Beti Assomo a prescrit aux cadres, agents des forces de défense et de sécurité (policiers, gendarmes, militaires, sapeurs pompiers) des solutions technologiques.

Il leur demande de se familiariser avec Watshapp, Viber et d’autres applications téléphoniques offrant des facilités de communication presque gratuites. Le but est d’assurer la transmission rapide des correspondances officielles.

Aux autres citoyens de la région, le chef de terre du Littoral recommande d’éviter les longues randonnées arrosées, les appels anonymes dans le but de nuire ou de menacer, les endroits et les quartiers peu recommandables, de signaler aux forces de sécurité tout comportement peu recommandable, tout fait, attitude, propos peu équivoque où que l’on soit. Le gouverneur Beti Assomo déplore cependant le peu d’ardeur observé dans l’application des mesures sécuritaires prises au lendemain des attentats-suicides de Maroua.

Prévues pour s’appliquer au secteur des transports publics, de l’hôtellerie, des loisirs et aux différentes communautés religieuses présentes dans son le Littoral, elles ne rentrent pas encore dans les habitudes de la majorité des acteurs concernés. Ce qui amène Joseph Beti Assomo à brandir la menace des sanctions prévues par la loi dans le cas d’espèce.

Au lendemain des attentats de la fin juillet, le gouverneur avait exigé l’équipement des agences de voyages en détecteurs de métaux, systèmes de vidéosurveillance notamment. Les responsables de ces compagnies de transport devaient afficher sur leurs bordereaux de voyage les noms, prénoms, dates et lieux de naissance des passagers tels que consignés sur leurs cartes nationales d’identité.

Il annonçait aussi qu’une équipe mixte constituée de gendarmes et policiers patrouillait dans plusieurs agences de voyages, gares routières et ferroviaires. Des numéros d’appel, ainsi que les numéros internes de chaque compagnie devaient être inscrits dans les bus. Ordre avait aussi été donné de faire déguerpir tous les mendiants des carrefours.