La foudre des élites du Mfoundi s’est abattue sur Emile Onambélé Zibi. Le patriarche des Mvog-Tsoung Mballa est déclaré «persona non grata» par les natifs du Département siège des institutions, pour une période d’un an. Pendant 12 mois, Onambélé Zibi ne pourra pas participer aux activités des élites de son Département d’origine.

C’est une véritable réunion de crise qui s’est tenue ce 18 octobre 2016 au Cercle municipal de Yaoundé. Les autorités traditionnelles, patriarches, chefs de famille, élites, filles et fils des 44 familles du département du Mfoundi se sont réunis à l’effet d’étudier le mémorandum attribué à Emile Onambélé Zibi, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis quelques jours.

Une lettre-revendication fait en ce moment le tour des médias. Ce mémorandum attribué à Onambélé Zibi note que le Président de la République, Paul Biya, ne favorise pas l’épanouissement des ressortissants du Mfoundi.

«Nos peuples sont dispersés et dilués. Nos terres sont uniquement confisquées et revendues. Bientôt nous serons sans repaire, sans culture, sans village. Nous n’attendons plus nous laisser faire.

Pour nous il s’agit de lutter pour notre survie», lit-on notamment. S’il a démenti être l’auteur de ce pamphlet, Onambélé Zibi a cependant estimé fondées ses revendications.

Au cours de la réunion de ce mardi à laquelle ont notamment pris part des figures politiques importantes (André Mama Fouda, Philippe Mbarga Mboa, Magloire Séraphin Fouda, Laurent Serge Etoundi Ngoa, Augustin Thierry Edzoa, Luc Assamba etc.), les élites du Mfoundi ont condamné cette démarche.

Ils ont plutôt salué «reconnu la sollicitude constante du Chef de l’État depuis son accession à la magistrature suprême de pour les fils et filles du Mfoundi.

Laquelle se traduit entre autres par leur nomination à de hautes et importantes fonctions politiques administratives, diplomatiques et militaires telles que celles vice-Premier Ministre, ministre d’État, ministres dans des départements ministériels majeurs : Défense, Travaux Publics, Économie, Santé Publique, Sports, ambassadeurs, etc.».

Quatre résolutions ont été prises:

1 - «La première résolution de ladite rencontre «condamner radicalement toutes les manœuvres de déstabilisation, d’exclusion et de division susceptibles de remettre en cause l’hospitalité, l’esprit d’ouverture la volonté de vivre ensemble et la tolérance qui caractérisent les natifs du Mfoundi et leur adhésion totale aux idéaux de paix et d’unité nationale prônés par le Président de la République».

2- «Rejeter formellement tout acte visant à remettre en cause la relation harmonieuse voir fusionnelle que les familles originaires du Mfoundi entretiennent depuis de longues années avec le Président de la République».

3- «Réaffirmer leur soutien inconditionnel, sans réserve et sans équivoque à son excellence Paul Biya, Président de République, Chef de l’État et chef des armées».

Les participants à la réunion ont enfin «imploré le Dieu tout puissant» de continuer à accorder à Paul Biya «la santé, la sagesse et la longévité» nécessaires pour transformer le Cameroun en une nation prospère.