Les assises se sont déroulées dans la salle des conférences de la Sous-Préfecture de cette circonscription administrative du département des Bamboutos à l'Ouest Cameroun ce mardi 13 septembre 2022.

Cette rencontre s'est inscrite dans le cadre du souci constant des pouvoirs publics à venir en aide aux enfants non scolarisés, ceux en âge préscolaire et du primaire, du fait de la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest Cameroun. Le Sous-Préfet Jean Baptiste Mbonki avait à ses côtés son Adjoint, Ateba Jean Petit, l'Inspecteur d'arrondissement de l'éducation de base Douanla Donat, la Déléguée d'arrondissement de la jeunesse et de l'éducation civique, Madame Elisabeth Epo. Le Maire Wadji de la Commune de Mbouda était représenté par son Premier Adjoint, Pafé Frédéric. La réunion a connu deux temps. Dans un premier temps avec les Directeurs et Directrices des écoles primaires et maternelles. Et par la suite avec les parents des élèves déplacés internes.

Les enjeux majeurs de cette initiative

Le Cameroun est depuis quelques années confronté à des diverses difficultés ; avec en toile de fond la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La situation a entrainé dans la foulée le statut de déplacés internes conférés à ceux résidant loin de leurs terres de base. Les enfants dans cette mouvance sont pour la plupart non scolarisés. Quelques-uns d'entre eux présents dans les salles de classe font face à des problèmes de scolarité. La problématique de ce jour était celle de savoir comment venir en aide à ces enfants dans l'ensemble. À situation spéciale, des mesures spéciales. L'urgence est donc signalée face au caractère obligatoire et gratuit de l'école primaire publique au Cameroun, excepté les frais d'Apee.

Pour le Sous-Préfet Jean Baptiste Mbonki, l'on ne saurait baisser les bras face à cette préoccupation. En attendant l'arrivée du paquet minimum, un procès verbal sera dressé après la réunion, afin de solliciter des appuis multiformes auprès des partenaires, y compris la hiérarchie. Les soucis liés aux manques d'actes de naissance étaient aussi au cœur des échanges. Les noms des enfants et leurs écoles ont été lus à l'attention des parents, afin de parfaire les derniers détails. On dénombre pour le moment environ 385 élèves déplacés internes dans les écoles de l'arrondissement de Mbouda, au niveau des centres urbains et administratifs, dans le groupements Bamendjinda, Bamesso, Babeté, Bamessingué, Balatchi, Bamendjo, Bamenkoumbo et Bafounda. Certains sont en attente dans les ménages.


Les recommandations du Sous-préfet Jean Baptiste Mbonki aux responsables d'établissements

Le Sous-Préfet de l'arrondissement de Mbouda a recommandé a ces responsables d'établissements la diligence dans le travail de regroupement des résidences suivant la proximité avec les écoles, la codification et l'identification des élèves dans les salles de classe. Cet exercice doit intégrer sur le terrain le critère de l'indigence et la vulnérabilité réellement. Les indélicatesses sont à signaler à l'administration. Le Point Focal Filets Sociaux sera à la manœuvre pour veiller à la bonne marche de l'implémentation. Les Directeurs et Directrices en leurs qualités d'hommes et de femmes de terrain se doivent de collaborer franchement. Le message sera passer aux autres directeurs pour accomplir le travail sans faille. On note des élèves à forte mobilisation des élèves déplacés internes. À cet effet, les responsables sont tenus d'être regardants. Tout le monde peut être déplacé interne, mais tout le monde n'est pas indigent. Il ne faudrait pas empêcher l'épanouissement des plus pauvres.