La semaine dernière, Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS), a de justesse évité une grève qui se préparait au barrage hydroélectrique de Memve’ele.
Les ouvriers réclamaient à leur employeur, l’entreprise chinoise Synohydro, le paiement d’une prime alimentaire quotidienne, la réhabilitation des cotisations syndicales et l’arrêt de la suspension des contrats de travail de trois délégués du personnel.
La Confédération Camerounaise du Travail (CCT) s’est dite plutôt satisfaite par l’arbitrage du MINTSS. «C’est un sentiment de satisfaction parce que nous sommes quand même arrivés à un apaisement.
Obtenir pour les travailleurs 500 Francs CFA de ration par jour, ce n’est pas rien. Nous savons que le barrage de Memve’ele est un grand projet pour le Chef de l’État. Nous avons décidé d’accompagner le Chef de l’État dans ce grand projet-là», a déclaré Antoinette Mebian, la représentante des travailleurs.
Il faut dire qu’au sujet de la prime alimentaire quotidienne réclamée par les ouvriers, l’entreprise chinoise qui a fini par accepter cette demande a tout de même laissé entendre que ladite prime n’est pas une exigence contractuelle pour la société.
Partant du fait qu’elle ne figurait pas dans le contrat d’exécution des travaux et encore moins dans le projet budget de l’unité opérationnelle de Memve’ele.
«De toute façon les choses ont été bien négociées, le Gouvernement s’est engagé à faire améliorer certaines choses, notamment la prime de repas pour qu’elle soit effective. Mais aussi certaines petites choses que l’entreprise doit faire», a dit Grégoire Owona.
Outre mettre fin au conflit entre les employés et leur employeur, le MINTSS a indiqué que c’est de cette vague de travailleurs que seront recrutés les ouvriers pour les constructions des autres barrages en vue.