Le Préfet du Département du Haut-Nyong, dans la Région de l’Est, Mboke Godlive Ntua, a ordonné mercredi la saisie dans la localité de Mindourou de tous les stocks d’«Odontol», appelé «whisky du pauvre», au lendemain de la mort de 21 personnes ayant ingurgité cet alcool frelaté dans la localité de Mindourou.
Cette mesure, couplée à celle dresser une barrière de contrôle dans la zone en vue de prévenir toute tentative de fabrication, de circulation, de vente ou de consommation de cet alcool artisanat, risquent pourtant d’être difficiles à appliquer, selon des sources locales, «dans une Région où la majorité des populations ne jurent que par l’«Odontol», du nom d’un dentifrice brièvement apparu sur le marché camerounais au début des années 90», rapporte APA.
En effet, malgré les décès fréquents et souvent et grand nombre de consommateurs, cet alambic continue d’avoir le vent en poupe, en ville comme en zone rurale, particulièrement dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud.
APA rappelle qu’à la suite de la mort d’une vingtaine de personnes victimes de l’«Odontol» à Yaoundé, la capitale du pays, entre novembre et décembre 1997, le Gouvernement avait décidé de son interdiction pure et simple sur toute l'étendue du territoire, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata». Une mesure qui véritablement peine à être appliquée.