Détenu à la Prison centrale de Bafoussam pour « rébellion », MOWHA Franklin, président national de FFCI, Frontline fighters for citizens interests interpelle par correspondance le Procureur de la république près les tribunaux du Ndé pour des manquements divers.
Monsieur le Procureur,Je me permets de vous adresser la présente lettre à la suite des exactions incessantes dont je n’ai cessé d’être victime et continue de l’être dans votre ressort judiciaire.
Du 04 au 06 décembre 2015 d’abord, j’ai subi, de la part du chef supérieur NJI MOLUH Seidou Pokam et du commandant de la Brigade ter de Bangangté, une bastonnade publique sous le drapeau tricolore sans la moindre intervention ou réaction du parquet de Bangangté.
Peu après cet acte de torture inadmissible au regard de la loi dont vous êtes le défenseur, j’étais déféré devant vous par le commandant sus mentionné et bientôt limogé de son poste qui, en l’absence de toute intervention de votre part, a été juge et partie d’une affaire qui me conduira au tribunal militaire de Bafoussam et en prison et dont il est à l’origine de tout avec l’appui de son élément, le gendarme Eloundou, qui s’affichera partie civile.
Une fois dans votre bureau, le 06 décembre très exactement, peu avant qu’on ne m’envoie au TM de Bafoussam, vous m’aviez rétorqué que je n’ai pas d’ordre à vous donner quand j’ai demandé où vous étiez pendant que les deux autorités mentionnées plus haut me torturaient dans la cour de la Brigade Ter de Bangangté.
C’est ainsi que je me suis retrouvé devant la justice militaire, parce que vous n’avez pas assumé votre responsabilité de procureur de la république comme il se doit. J’en ai écopé deux années de vie perdues pour mes enfants en moi-même. Parce que vous êtes le Dieu ici-bas ? Mais non, détrompez-vous !
Voici ce qui ressort de vos propos à la suite d’une intervention que j’avais diligentée sans succès auprès de vous en faveur d’un enseignant de la ville de Bangangté monsieur Njeufa Jean mais qui n’a été libéré que grâce à l’intervention du Procureur Général près la Cour d’appel de l’Ouest, monsieur Abah Oyono Marcel : « Monsieur Mowha, le jour où vous aurez un problème dans mon ressort judiciaire, je vais vous envoyer en prison. Pourquoi avez-vous fait intervenir mon patron dans cette affaire au point d’exiger la libération de ce monsieur qui a même manqué de respect à mes auxiliaires » (sic)
Deuxième fait parlant :
Après ma sortie de prison en juillet, je regagnais les bureaux de mon organisation sis à l’immeuble Tchaya (Tchaya Njieteze Bernard) qui aussitôt me brandissait une « sommation à payer et libérer ».
Chose ultra surprenante, Tchaya m’avait fait part auparavant d’un mandat d’arrêt que vous lui aviez présenté : certainement celui qui me conduit en prison en ce moment. Comment se fait-il, Monsieur le Procureur, que mon bailleur soit informé (et longtemps avant) par vos soins des faits de justice qui ne concernent que moi et moi seul ?
Comme si cela ne suffisait pas, à ma sortie prévue pour le 09 juin 2016 prochain, vous avez tout fait pour transformer le problème de bail cité plus haut en une affaire pénale dont la première audience est fixée, comme par hasard, le 09 juin 2016. Apparemment, ma vie se gère comme un gâteau de fête par votre entremise. Je suis devenu un jouet de M. Awoulou Serge, procureur de la république de Bangangté, qui fixe ma date d’entrée en prison.
Malheureusement, M. le procureur, je ne me laisserai pas faire. Le moment pour moi de combattre vos agissements tordus à mon endroit est venu, rien à faire. Si le Cameroun appartient aux uns et non aux autres, je veux vous dire que Mowha Franklin saisira toutes les personnes qu’il faut pour vous dénoncer. Je suis d’ores et déjà prêt pour l’audience du 09 juin où tout semble déjà jouer d’avance compte tenu des rapports de proximité manifeste que vous avez avec mon bailleur. Mais, quoiqu’i en soit, nous nous retrouverons à Yaoundé pour cette affaire.
En attendant ma condamnation par anticipation, l’important pour moi est de dire que la bataille que je livrerai contre vous ne fait que commencer, ma détermination étant la plus totale surtout lorsque je sais qu’elle est dirigée contre un magistrat de la justice camerounaise.