Le Dg de la Ferme moderne du Sud a été élevé, samedi, à la dignité de Grand officier de la valeur à titre posthume, par le représentant personnel du chef de l’Etat.
L’émotion était vive samedi dernier dans la ville de Nanga-Eboko qui accompagnait un de ses dignes fils à sa dernière demeure. Evariste Bernard Medoulou Medoulou a présidé pendant 20 ans aux destinées de la Ferme moderne du Sud jusqu’à son décès le 12 juillet dernier, des suites de maladie. De quoi plonger dans l’émoi les grandes familles Yembani et Yebekanga dont il était issu.
Au cours du « Nsili awu », rite traditionnel qui invite à des explications sur la disparition d’un individu dans le grand groupe fang-beti, oncles maternels, neveux, familles Ossack, Bavek, Bimpol, Yezoum, Yembani… n’ont cessé de poser la même question lancinante au patriarche Yebekanga, Maximilien Ndouma. « Que se passe-t-il dans cette famille avec ces deuils ne cessant de se multiplier ? » Le vieil homme a simplement invité toutes les branches familiales concernées à une concertation, après le deuil, pour comprendre ce qui se passe.
Cette séquence traditionnelle démarrée très tôt le matin a cédé la place, aux alentours de midi, à la partie officielle de ces obsèques. Avec l’arrivée du représentant personnel du chef de l’Etat, Ferdinand Ngoh Ngoh. Place à l’office religieux célébré par Mgr Sosthène Léopold Bayemi Matjei, évêque du diocèse d’Obala, en présence des membres de la famille du défunt dont Mme Chantal Biya, épouse du président de la République.
Des membres du gouvernement, autorités administratives et traditionnelles, amis et connaissances aussi. C’est par des mots de consolation à la famille que le prélat va débuter son homélie, après la lecture de la première lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens, chapitre 4, versets 13 à 18. Pour la triste circonstance, son enseignement porte essentiellement sur la notion du bonheur. Selon l’évêque, celui-ci n’est possible qu’en étant intime avec Dieu et en recherchant permanemment son royaume.
Dans les différents témoignages qui ont suivi, émanant du personnel de la Ferme moderne du Sud, des résidences présidentielles de Mvomeka’a et Sangmelima ainsi que de la famille, l’on a appris que le défunt était un homme bon, généreux, travailleur.
C’est certainement en reconnaissance de toutes ces qualités qu’il a été élevé à la dignité de Grand officier de la valeur à titre posthume par le représentant personnel du chef de l’Etat, Ferdinand Ngoh Ngoh. De l’avis de tous, Evariste Bernard Medoulou Medoulou laisse un grand vide autour de lui. Après l’absoute, il a rejoint la terre de ses aïeux dans la stricte intimité, laissant une veuve et plusieurs enfants éplorés.