Le personnel de la station régionale Crtv Adamaoua sur la sellette. Un communiqué radio est diffusé pour prévenir.
L’histoire se répète. Cette fois, avec des nouveaux protagonistes. La stratégie, elle, n’a point changé pour autant. Un coup de fil, des instructions fermes « de la hiérarchie » et une demande de crédit de téléphone.
Hier, un faux gouverneur, aujourd’hui, un faux DGA de la Crtv. Vendredi dernier, le personnel journaliste de la station régionale de la Crtv Adamaoua viennent à peine de finir la conférence de rédaction quotidienne.
Il est 10h. Le REC reçoit l’appel d’une « éminence » de Yaoundé. Cette voix au bout du fil se présente à lui comme le DGA de la Crtv, Emmanuel Wongibé. Aussitôt, le Rec prête une oreille attentive.
« Ici, le DGA de la Crtv. Bien vouloir me faire l’état des besoins, la liste du personnel. Désormais, la gestion des choses vont changer… », lui « instruit le patron ». La conversation s’arrête quelque instant après.
Aussitôt, le temps de digérer ces « informations » que le faux DGA rapplique, lui demandant cette fois le transfert de crédit de communication de téléphone. Cette nouvelle demande met la puce à l’oreille du Rec.
Le chef de station et les autres journalistes reçoivent également « l’appel de la hiérarchie », avec des instructions fermes. L’arnaque ne tardera pas à être éventrée, puisque les journalistes « partagent volontiers les instructions en famille ».
L’un d’entre eux relève même qu’ayant répondu en anglais à son interlocuteur, il s’est mis dans une colère noire, menaçant de le licencier. « Le DGA est de la zone anglophone, l’anglais ne lui a jamais posé de problème » rigole-t-il.
Immédiatement démasqué, un communiqué radio est diffusé pour mettre en garde les populations locales sur cette pratique qui prend de l’ampleur dans la région de l’Adamaoua.