Actualités Régionales of Monday, 3 September 2018

Source: actucameroun.com

Ngaoundéré, le nouveau repère des homosexuels [Témoignages]

La prostitution et l'homosexualité ont le vent en poupe dans la ville de Ngaoundéré La prostitution et l'homosexualité ont le vent en poupe dans la ville de Ngaoundéré

Ces villes réputées légendaires de la tradition judéo-chrétienne détruites suite à la colère de Dieu à cause du comportement déviant de ses habitants n’est guère différente de la métropole régionale de l’Adamaoua qu’est Ngaoundéré aujourd’hui.

Cette ville carrefour, éponyme du mont qui se dresse majestueusement à la vue du visiteur est devenue le centre d’attraction des prostituées et des homosexuels. Le dynamisme de sa population qui vaque sereinement chaque jour à ses multiples occupations, le mouvement des vas et vient à l’arrivée du train au terminus de la gare ferroviaire, ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Car une fois les rayons du soleil dissipés par la pénombre, la ville se métamorphose.

Ici, «tous les chats sont gris la nuit tombée» lance un habitant de Baladji I, l’un des quartiers réputée de la ville en matière de prostitution. C’est le temps des agapes pour les noctambules. A Burkina, Norvégien, Onaref, Joli Soir ou Baladji 1, les débits de boisson, les cabarets Night-Club s’ouvrent aux adeptes de Bacchus. Les décibels montent, la bière coule à flot et «on croque la vie à belle dent», lance Julienne, une fille de joie.

Certaines de ces boites de nuits, cabarets et débits de boissons côtoient allègrement des édifices publics, des églises, des temples, des mosquées et autres lieux de culte consacrés à l’adoration du Seigneur, sans que cela ne suscitent l’attention des autorités administratives.

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Ces lieux mondains sont par excellence des carrefours de rencontre entre hommes et femmes, des foyers de la prostitution et de toutes les dérives sexuelles. Si à la simple évocation de certains noms de quartier comme Baladji 1, Joli soir, l’on laisse tomber le voile, ce n’est pas tout le contraire de certains coins névralgiques de la ville, réputés être des carrefours de toutes les voluptés nocturnes. Demandez-moi carrefour Gabriel, carrefour Jean Congo ! Qui suis-je et je réponds: Prostitution ! Alcool ! Agression !

En cette période de la rentrée scolaire 2018-2019, la prostitution semble avoir pris «le galon». De nombreuses élèves et étudiants ont envahi ce «marché» à côté des «professionnelles» du plus vieux métier du monde. Du coup, une rude concurrence s’est installée entre les «nouvelles arrivées» et les anciennes ayant déjà roulées leur bosse plusieurs années durant dans le domaine.

Et des coups de gueule ne manquent pas. «Depuis qu’elles sont arrivées, la concurrence est rude. Le prix «de la marchandise» a chuté. Avant ce prix était fixé à 1.000 FCFA comme barre inférieure sans négociation. Aujourd’hui même à 5.00 FCFA, il est difficile d’avoir de la clientèle», se plaint Asta.

La trentaine sonnée, cette jeune dame exerce ce métier depuis cinq ans, à cause des difficultés financières qu’elle connaît aux quotidiens pour l’éducation de ses trois enfants. Pour elle, les gains de son travail lui permettront de nourrir sa petite famille et de préparer l’avenir de sa progéniture. Cependant, la concurrence qu’impose sur ce «marché» les étudiantes ne rend pas du tout facile la tâche aux unes et aux autres. Et c’est chacune qui y va de ses stratagèmes pour tirer son épingle du jeu.

Alors que les anciennes misent sur leurs réseaux à travers les fidèles clients, les «nouvelles arrivées» (dont la moyenne d’âge se situe entre 15 à 18 ans) ayant fait irruption dans ce marché, jouissent des avantages de la fleur de leur âge. Ces dernières font étalage de leurs potentiels physiques en les mettant en valeur, laissant à découvert les parties intimes du corps par des vêtements qui cristallisent l’attrait des clients. Un simple passage dans ces artères, vous êtes à tout bout de champ intercepté par des «on part ?», «c’est 500 FCFA seulement».

Tendance

La nouvelle tendance ici, c’est l’homosexualité. Cette pratique qui a longtemps cours sur d’autres cieux a pignon sur rue dans la ville de Ngaoundéré. Avec la mondialisation et sa cohorte d’effets pervers véhiculés par les technologies de l’information et de la communication, l’homosexualité s’est érigée en norme sociétale. Ses adeptes qui se comptent en nombre important ne se cachent plus. Ils s’affichent à visage découvert en public.

Longtemps, certains cabarets tels que «Le caïman» et «Le cœur» étaient réputés être des lieux où l’on rencontre un grand nombre d’homosexuels, confie un riverain. Mais de nos jours, la pratique étend ses tentacules dans les bars et «coins chauds» de la ville où certaines hommes et femmes s’enlacent devant le public. Alors même le phénomène sape les fondements de l’éthique sociale des valeurs africaines, et est condamnée par la loi, la pratique gagne du terrain à Ngaoundéré.

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«Une fois au cabaret «Le Caïman» avec ma copine pour prendre du pot et passer un peu de temps, elle s’est sentie indisposée et elle est allée aux toilettes pour se mettre à l’aise. Subitement elle est rentrée me retrouver toute essoufflée pour me dire qu’elle a vue des filles qui s’entrelaçaient», témoigne Moussa, un habitué de ce cabaret. Un témoignage qui concorde avec les révélations d’autres personnes fréquentant les débits de boissons.

«Même en public, ces homosexuels vous approchent pour vous faire des avances. J’ai même était terrifiée un jour lorsqu’une de ces filles a piqué une crise de jalousie après avoir surpris sa compagne avec une autre. Et c’était la bagarre qui s’en est suivie devant une foule nombreuse. C’était dans un bar au quartier Onaref», lâche Jean.

La pratique de l’homosexualité dans les cabarets et les «coins chauds» de la ville a du vent en poupe. «Si vous n’êtes pas prudent ici, les filles là vous piquent votre petite amie», ironise Justin. Dans un autre bar. Plus personne n’ignore la réputation de ces milieux. Ni moins les propriétaires de ces cabarets.

Une de ces propriétaires ayant requis l’anonymat nous dit être informée de toutes les plaintes de ses clients. «Moi je ne veux plus les voir ici. Ils n’entrent même plus ici chez moi. Et je le dis toujours à haute voix au micro au podium et tout le monde est au courant», nous rassure-t-elle avant de s’offusquer de la situation: «les femmes couchent avec les femmes, les hommes couchent avec les hommes ! Comment une femme peut coucher avec une femme, est ce que vous trouvez ça normal. Je les ai toutes chassé d’ici».