Un défilé impressionnant a drainé une immense foule à la Place de l’indépendance.
L’édition 2015 célébrée hier tranchait radicalement avec celle de l’année dernière qui avait failli être gâchée par une pluie diluvienne. Tous les ingrédients d’une fête réussie étaient donc réunis mercredi, avec une météo clémente, une organisation huilée et une mobilisation exceptionnelle.
Toute la ville est sortie, rendre un vibrant hommage à nos forces de défense qui sont en train de terrasser Boko Haram. En solidarité avec les soldats tombés au front et les populations civiles de l’Extrême-Nord, victimes d’agressions, les populations de Ngaoundéré ont témoigné leur solidarité. Présidée par le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Abakar Ahamat, la parade militaire s’est déroulée à la Place de l’Indépendance, réglée comme du papier à musique.
Le bel orchestre était dirigé par l’armée dans toutes ses déclinaisons. Le bal a été ouvert par le défilé militaire. Une forte émotion a saisi le public lors du défilé motorisé. Sur les camions militaires étaient, en effet, écrits les noms des localités ayant subi les attaques barbares de Boko Haram.
Fotokol, Kolofota, Limani…, pouvait-on lire. Le défilé à pied a été la deuxième séquence forte de cette cadence démarrée avec la remise des décorations à une cinquantaine de récipiendaires. Aux valeureux soldats, la nation reconnaissante. Beaucoup de lauréats se recrutaient dans l’armée. Le défilé civil, lui, a été marqué par une forte participation des élèves du primaire, du secondaire et des étudiants de l’Université de Ngaoundéré.
Le passage des mouvements, associations et partis politiques a aussi marqué les esprits. On a pu apprécier la « bataille » que se livrent à distance le RDPC et l’UNDP, les deux poids lourds de la scène politique locale.