Actualités Régionales of Tuesday, 2 June 2015

Source: Cameroon Tribune

On évalue l’arrimage de l'Enseignement supérieur à la professionnalisation

L’adaptation de l’offre de formation aux réalités du marché de l’emploi a été évaluée jeudi au cours d’un séminaire organisé à Yaoundé avec l’appui de la Banque mondiale.

Comment adapter l’enseignement supérieur aux nouvelles réalités économiques et au marché du travail ?

C’est à travers cette préoccupation que le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) avec l’appui de la Banque mondiale a organisé un séminaire sur l’élaboration de la stratégie de développement de l’enseignement supérieur au Cameroun dans la perspective de l’économie du savoir jeudi dernier à Yaoundé.

D'après le Minesup, le Pr. Jacques Fame Ndongo, chancelier des Ordres académiques, il est question « d’élaborer de nouveaux paradigmes et stratégies, à même d’aider à valoriser les compétences dont regorgent nos universités, d’optimiser l’adéquation formation-emploi pour que des offres de formation dans l’enseignement supérieur soient plus en phase avec les besoins de l’environnement socio-économique. »

En effet, selon la Banque mondiale, plusieurs analyses effectuées au Cameroun et sur le plan international conforte que la rareté de personnes bien formées dans des domaines pertinents constitue l’une des contraintes majeures pour les entreprises de l’économie du pays.

En cause : une formation inadaptée, le taux d’insertion trop bas des diplômés de l’enseignement supérieur et le sous-emploi d’une grande partie de ces diplômés.

« Cette stratégie devrait guider au cours des prochaines années, les interventions dans le secteur de l’enseignement supérieur dans le but de fournir au Cameroun les ressources humaines de qualité qui vont soutenir le développement économique et social comme indiqué dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) », a expliqué le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Gregor Binkert.

C’est pourquoi une nouvelle approche de production des compétences pour le développement du pays s’articule sur la nouvelle gouvernance universitaire axée sur « la formation des étudiants à travers des expériences d’apprentissage holistique pour leur permettre d’accéder à des compétences flexibles et adaptables dans un contexte national où l’entrepreneuriat et l’auto-emploi constituent les principaux leviers d’insertion socio-professionnelle des diplômés », a déclaré, le Pr. Fame Ndongo.

Et de préciser qu’un regard rétrospectif montre déjà que beaucoup a été fait dans cet ordre d’idées à travers des axes stratégiques notamment sur l’accroissement, la diversification et l’amélioration de la qualité de l’offre de formation.

Le Comité chargé de mener les travaux de réflexion depuis décembre 2014 sous l’égide du secrétariat général du Minesup a présenté plusieurs exposés relatifs à la stratégie de développement.