Actualités Régionales of Monday, 18 December 2017

Source: cameroon-info.net

Ouest: Me André Marie Tassa parle de la corruption dans le corps judiciaire

Le juriste salue l’ensemble des mesures prises par François Xavier Mbono pour juguler ce fléau Le juriste salue l’ensemble des mesures prises par François Xavier Mbono pour juguler ce fléau

L e Barreau du Cameroun salue la dernière action anti-corruption menée par le président de la Cour d’Appel de l’Ouest, François Xavier Mbono. Le représentant du bâtonnier de l’Ordre des avocats dans cette région a exprimé sa satisfaction, révélant au passage que la lutte contre la corruption faisait partie de la feuille de route du magistrat. « Dès lors que c’est dans le souci d’assainir la justice c’est une bonne chose. Encore que pour nous autres avocats cela permet que notre travail soit un peu plus serein. Lorsque l’actuel président de la Cour est arrivé à l’Ouest nous l’avions rencontré ensemble, nous avons accepté sa feuille de route qui consistait à mettre un terme à certaines pratiques. Il faut avouer qu’il est en train de donner un coup de pied dans la fourmilière. Nous sommes contents puisqu’il est en train de faire ce qu’il avait déjà promis », a déclaré Me André Marie Tassa à cameroon-info.net.

Le juriste indique que la croisade anti-corruption du magistrat Mbono fait beaucoup de bien au corps des avocats. « Pour être honnête, c’est nous qui sommes les véritables bénéficiaires des mesures qui sont en train d’être prises par le président de la Cour d’appel de l’Ouest », se réjouit Me Tassa. Qui nous apprend dans le même temps que « le procureur général il a ramassé une bonne quantité d’arnaqueurs qui tournaient tout autour du palais de justice. Ils sont en ce moment en garde à vue à la police judiciaire ».

Pour mémoire, le mardi 12 décembre 2017 le président de la Cour d’appel de l’Ouest, François Xavier Mbono, dénonçait en public les membres de la collégialité de l’audience criminelle de ce jour-là à Bafoussam. Ils s’étaient fait acheter par un accusé qui voulait être remis en liberté provisoire. Les magistrats et leurs autres collègues n’ayant pu s’entendre sur le partage de la somme reçue, avaient marqué leur désaccord de façon bruyante. Les éclats de voix avaient attiré l’attention du président de la Cour d’appel de l’Ouest. Il avait confisqué l'argent, dénoncé la corruption de ses collaborateurs en pleine audience et ordonné le renvoi des autres affaires encore en attente de jugement.