Le moins que l’on puisse dire est que les populations riveraines du quartier Djamboutou, dans l’Arrondissement de Garoua 1er, Région du Nord, n’en peuvent plus de la situation qu’elles vivent à l’heure actuelle.
El Hadj Bouba, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Garoua (CUG), apprend-on du Quotidien Émergence édition du 18 juillet 2016, a annoncé de nouvelles casses dans ce terroir.
«Nous allons procéder à des déguerpissements tel que la commission inter ministérielle vient de le confirmer. Il y’aura évidemment des casses, mais pas des indemnisations puisque le terrain appartient à la Communauté Urbaine de Garoua», a-t-il déclaré le 8 mai dernier à la fin d’une opération de démolition de maisons.
Plongées dans la peur, les populations suscitées et regroupées autour d’un collectif ont adressé une pétition à Philemon Yang, le Premier Ministre. Le Quotidien Emergence rapporte que, selon les plaignants, le Délégué du Gouvernement auprès de la CUG «veut arracher leurs terrains à travers les nouvelles casses annoncées».
Entre autres motifs, ladite pétition fait mention de «troubles sociaux instaurés, traumatisme, intimidation et frustration suite à la mise en ruine de nos investissements et épargnes faits pendant de longues années, l’exposition de nos enfants aux intempéries surtout en ce début de saison de pluies, refus des autorités administratives, traditionnelles et communales de nous écouter suite à nos multiples revendications orales et écrites et discrimination partielle instaurée par la Communauté Urbaine».
Pour certains plaignants comme Wangbara Marou, l’action du Délégué est incompréhensible. «Comment peut-il casser nos maisons pour vendre à un particulier en disant que c’est une propriété de la Communauté Urbaine ?», s’interroge-t-il. Pour le journal il s’agit des casses à tête chercheuse. Celui-ci indique que toutes ses tentatives pour joindre le Délégué se sont révélées vaines.