Désiré Koagne Pokam (32 ans environ) et son fils sont brûlés au troisième degré, et actuellement admises en soins intensifs à l’hôpital régional de Bafoussam. L’épouse de Désiré K., Béatrice Tchamwa âgée d’environ 27 ans, et trois de ses enfants, dont des jumeaux, ont eu moins de chance. Ils ont tous été fauchés par un incendie qui a ravagé leur concession familiale située à Djeleng 5 (Bafoussam I), dans la nuit du 28 février dernier.
Christian Tekafo, proche de la victime, avait échangé avec le chef de famille le jour même du drame. « Désiré est venu me trouver au marché autour de 19h. Quelque temps après notre séparation, on a appelé mon frère pour lui dire que la maison a pris feu.
Arrivés sur place, il était trop tard », confie-t-il en sanglots. Il ajoute que le feus s’est déclenché à partir de la chambre des enfants qui servait également de cuisine, et a pris les parents de court. Selon le voisinage, l’incendie est survenu autour de 20h30 mn et aurait pu se propager à d’autres maisons n’êut été l’intervention des sapeurs-pompiers.
« La sécurité de la maison avec les antivols ne permettait pas que les portes et fenêtres s’ouvrent facilement », déclare un voisin. C’est grâce à une intervention musclée que Désiré K. et son fils ont été extraits des flammes. Sa femme et ses jumeaux seraient morts par asphyxie puisque le feu n’a pas atteint la chambre où leurs corps ont été trouvés.
C’est aux premières heures de la journée du 1er mars que le corps d’un autre enfant a été retrouvé calciné à côté de son lit. En attendant d’établir les causes du drame, Christian Tekafo estime qu’une panne d’électricité serait l’origine, « étant donné qu’on a retiré la bouteille de gaz autour de 23h et elle n’était pas touchée », argue-t-il.
Informé du drame, le gouverneur Augustine Awa Fonka est descendu sur les lieux pour évaluer les dégâts. Ancien employé de banque, Désiré K. gérait une boutique de brocante, tandis que son épouse était caissière dans une quincaillerie de la place. Pour l’heure, les quatre corps extirpés des décombres sont à la morgue de l’hôpital régional. Une enquête a été ouverte.