La distance qui sépare la ville d'Abong-mbang à celle de Mindourou dans le département du haut Nyong est de 63 km .
Pour cette distance on dénombre 3 postes de contrôles
- Un contrôle de police en face du lycée bilingue d'Abong-mbang.
- Un contrôle mixte gendarmerie - eaux et forêts à Madouma distant de moins 2 km de celui de la police
- Un contrôle mixte gendarmerie - eaux et forêts à Nongbwala distant de 25 Km de celui de Madouma
Si l'importance d'un dispositif de contrôle routier n'est plus à démontrer on peut légitimement s'interroger sur la multiplication des postes sur un trajet aussi court.quand on sait que la zone n'est pas conflictogène nonobstant les braconniers qui y pullulent .
Quelle est la spécificité du poste de police de la sortie d'Abong-mbang en face du lycée bilingue ? Pourquoi l'agent de police en faction à cet endroit ne peut -il pas retrouver celui de Madouma à 2 kilomètres pour qu'on ait à ce point un contrôle mixte Police - gendarmerie - eaux et forêts ? ce qui ferait plus d'efficacité et moins de tracasseries. On comprend bien qu'en marge de la surveillance des personnes et des biens il y a un autre enjeu.
"Nous sommes obligés avec ces nombreux contrôles d'augmenter le prix du transport par passager mais aussi de surcharger sinon on ne va pas s'en sortir, le coût du transport pourrait même augmenter à cause de la rareté du carburant" fulmine un transporteur
Au finish ce sont les passagers qui prennent un coup dur (09) personnes dans un véhicule conçu pour (05) places , 2500frs le coût du transport pour une distance de 63 km,des tracasseries policières à n'en plus finir, le zèle à mettre à l'actif de certains éléments donne l'impression que nous y sommes dans un no man's Land.
Silence complice des autorités administratives ou désinvolture ?
On peut légitimement aboutir à cette conclusion quand on sait que les sous-préfet d'Abong-mbang et de Mindourou sont réguliers sur ce tronçon, le préfet du Haut Nyong aussi. On avait même espéré que le passage de Monsieur le gouverneur de la région de l'Est en direction de Mindourou le 09 Décembre 2022 où il devait représenter le ministre du travail et de la sécurité sociale à l'occasion du cinquantenaire et de la remise de médaille au personnel Pallisco et CIFM à Mindourou aurait mis fin à ce dispositif obèse qui exaspère les populations.
Pour l'heure c'est une grosse grogne silencieuse , et des jurons à n'en plus finir,sans oublier des rixes devenus courants à ces points de contrôle.
On a grand espoir que les autorités compétentes prendront des dispositions pour réduire le nombre de postes de contrôle inutilement obèse sur ce tronçon tout en sensibilisant les éléments des forces et de maintien de l'ordre sur le terrain au respect des droits humains contenus dans des chartes ratifiées par l'État du Cameroun.