À la suite de plusieurs dénonciations de faits de corruption entretenus au lycée classique de Ngaoundal, situé dans le Djérem, Région de l’Adamaoua, la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) avait demandé à la délégation régionale des Enseignements Secondaires de mettre sur pied une commission d’enquête. Cette dernière a rendu sa copie le 21 octobre 2016, renseigne L’Œil du Sahel paru le 1er novembre 2016.
Le rapport n’épargne vraiment pas le proviseur Baba. Selon le document, «il règne un climat délétère au sein de cet établissement», dû à «une gestion humaine parcellaire». Aussi les membres de la commission proposent-ils que le chef de l’établissement «s’amende» et que soit organisée «une réunion de concertation avec ses collaborateurs pour le retour d’un climat serein de travail».
Ces propositions ne sont pas cependant de l’avis de tout le monde. Certains estiment que les membres de la commission ont fait leur travail avec légèreté. «Toutes les parties prenantes n’ont pas été entendues. Les principaux concernés n’ont pas été consultés. Deux parents ont été interrogés, idem pour les élèves. Les principaux accusés, que sont le proviseur et le président de l’Association des Parents d’Élèves et Enseignants (APEE), n’ont pas été interrogés au sujet de la gestion de fonds. Seul le proviseur a été interrogé. Le président de l’APEE ne l’a pas été, tout comme les trois quarts des enseignants», dénoncent des enseignants du lycée.
Pourtant le document indique qu’outre les censeurs et surveillants généraux de l’école, les enseignants, les élèves et les parents d’élèves ont été auditionnés. «Le rapport indique que les personnes citées ont été entendues sur quatre points, faisant l’objet de la dénonciation. Il s’agit de la quête spéciale de 2.000 FCFA relative à l’enseignement de l’informatique, la revalorisation du taux d’APEE de 5.000 à 7.000 FCFA, la contribution de 1.000 FCFA par élève pour exorcisme du campus scolaire et du monnayage du passage en classe supérieure par les élèves n’ayant pas atteint obtenu la moyenne requise».
La commission d’enquête de la CONAC est attendue.