Le Quotidien Émergence édition du 26 juillet 2016 rapporte que 33 000 réfugiés ont besoin d’être recasés dans la Région de l’Adamaoua. À l’origine de ce problème, le surpeuplement des sites de Borgop dans l’Arrondissement de Ngaoui et de Ngam dans l’Arrondissement de Djohong, tous situés dans le Département du Mbéré. Le journal rapporte que, «depuis la dégradation du climat sociopolitique en République Centrafricaine en mars 2013, l’afflux des réfugiés dans les villes frontalières camerounaises des Régions de l’Adamaoua et de l’Est est devenu une équation difficile pour les autorités administratives et les Organisations Non Gouvernementales».
On apprend qu’actuellement, dans la Région de l’Adamaoua, on dénombre plus de 63 000 réfugiés installés dans les sites de Borgop avec plus de 13 000 pensionnaires et 20 000 à Ngam. À ce propos Garga Diguin, le Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngaoui, déclare que «des vagues successives de ces populations venues du pays voisin se gèrent avec un réel humanisme de la part des Camerounais». Le journal explique qu’«on parle donc dès lors des «réfugiés nouveau régime», pour ceux qui sont arrivés à partir de 2013 à cause de la guerre civile. D’autres, plus anciens, s’appellent «réfugiés ancien régime», et sont arrivés un peu plus tôt sur le sol camerounais à partir de 2003 avec femmes, enfants et bétail pour des raisons économiques et familiales».
En dehors de ceux susmentionnés, on retrouve d’autres réfugiés disséminés au sein des populations. Certains parmi eux se livrent à des actes de «grand banditisme». C’est donc dans l’optique de mieux gérer ce «trop-plein de populations» que Fouapon Allasang, le Préfet du Mbéré, sollicite la création d’un nouveau camp de réfugiés dans la localité de Meidougou. Toutefois le quotidien précise que l’État du Cameroun et les organismes du système des Nations Unies ont pris des dispositions pour recaser plus de 33 000 réfugiés.