Actualités Régionales of Friday, 31 March 2017

Source: cameroon-info.net

Surpopulation et mutineries à la prison de Maroua

Construit pour accueillir 500 détenus, le pénitencier abrite actuellement 1890 pensionnaires. Construit pour accueillir 500 détenus, le pénitencier abrite actuellement 1890 pensionnaires.

En mars 2016, la prison centrale de Maroua connaissait une importante mutinerie qui avait débouché sur la mort de cinq personnes. A l’époque, les prisonniers se plaignaient des mauvaises conditions de détention. Construit pour une capacité de 500 personnes, la maison d’arrêt comptait au 20 mars 2017, 1890 pensionnaires.

Un an après, L’Œil du Sahel du mars 2017 choisit de revenir sur ce sujet. Le journal tire la sonnette. En effet, les deux dernières mutineries dans cette prison se sont déroulées respectivement le 12 mars 2015 et 13 mars 2016. A cette période dans le chef-lieu de la région du Nord, la chaleur atteint des niveaux caniculaires.

Des efforts ont été réalisés depuis. Mais l’étroitesse, la vétusté de l’infrastructure et les difficiles conditions de vie des prisonniers, pourraient favoriser d’autres tentatives de soulèvement. Après la mutinerie de 2016, l’ancien régisseur Francis Wantoh, a été remplacé par Armand Njock. Malgré ses efforts, les changements ne sont pas tout à fait perceptibles.

« Le Nouveau régisseur a continué dans la lancée de l’ancien. Il faut bien préciser que l’ancien faisait de nombreux efforts pour éviter des problèmes au sein de la prison. Même s’il faut reconnaitre qu’il n’avait pas une bonne perception globale du problème. Le nouveau depuis qu’il est là, a fait quelque-chose de miraculeux.

Avant, les prisonniers n’avaient droit qu’à un seul repas offert aux environs de 15h et devaient séjourner dans la cour tous les jours entre 9h et 16h avant de rentrer dans les cellules. Aujourd’hui, ils ont droit à 2 repas et peuvent séjourner dans la cour de 8h à 18h. Malheureusement, la population carcérale est très forte ici. Le principal problème de cette prison, c’est le manque d’espace », explique un gardien de prison en service audit centre.