Actualités Régionales of Friday, 7 August 2015

Source: cameroon-info.net

Témoignage:Une jeune fille victime d’un violeur pathologique à Mimboman

Abused Woman Abused Woman

Jeune Camerounais âgé de 22 ans, le nommé Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» est un reprise de justice sadique et très bien implanté au quartier Mimboman où il se livrait à son activité préférée au quotidien à savoir le viol des filles, jusqu’à ce que les éléments du Groupement spécial d’opérations (GSO) mettent la main sur lui le vendredi 31 juillet dernier.

Dans le magazine des faits de société diffusé une fois par semaine sur la Crtv, la télévision gouvernementale, l’on a pu apprendre que par deux fois, Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» a été condamné par la justice camerounaise pour vol à mains armées, association de malfaiteurs, détention, consommation de cannabis et viols multiples.

Le reportage ne précise cependant pas comment ce hors la loi qui semait la terreur à Mimboman sans que les populations le dénoncent a réussi à se retrouver en liberté alors qu’il devrait toujours se trouver derrière les barreaux d’une prison.

Au quartier du Gso où il a été conduit après son arrestation, plus de cinq filles présentes ont identifié sans hésitation Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» comme étant leur violeur, mais une seule d’entre elles a eu le courage de témoigner afin que justice soit rendue et aux fins d’encourager les nombreuses autres victimes de ce repris de justice.

Le témoignage d’une victime

Face à la caméra de la Crtv, le témoignage suivant, quelque peu choquant, a été rendu, yeux voilés en post-production, par une jeune adolescente violée par le nommé Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé».

«Il m’a demandé de causer avec lui. J’ai causé avec lui, je lui ai posé la première question à savoir comment il s’appelle ? Il m’a dit qu’il s’appelait « Njo ».

Je lui ai demandé : « Njo » tu habites où ? Il m’a dit dernier poteau, sa maman a construit là-bas.

J’ai demandé s’il avait des frères, des sœurs, des enfants, il m’a dit il a des frères, il n’a pas d’enfants, il n’a pas de petite amie ; et que je ne dois pas me fâcher pour ce qu’il est en train de me faire, parce que lui et moi on est devenue amis. On ne m’agressera plus jamais à Mimboman, plus jamais. Même si on essaye de m’agresser, que je dise que je suis la petite amie de « Njo ». Et quand il va me demander qu’est-ce que j’ai donné à « Njo », je leur dit mon slip, parce qu’il est rentré aussi avec ma petite culotte ce jour-là et il m’a fait cadeau de son t-shirt.

Il m’a violé par devant, il m’a sodomisé. Disons, il a tout fait. Il a même craché dans ma bouche et il m’a exigé d’avaler. Il m’a montré son visage, en me disant que je peux voir son visage ».

Entendu sur procès-verbal, Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» est a reconnu avoir fumé le cannabis et perpétré plusieurs autres coups dans la ville de Yaoundé et même à Ebolowa dans la région du Sud. Il a en revanche nié en bloc tous les faits qui lui sont reprochés au sujet des viols en série, bien que reconnu par quelques-unes de ses victimes.

Cependant, le nommé Odi Atangana Pierre Emmanuel alias «Toutpasse», vendeur de chaussures dames également interpellé par le Gso après que Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé», son ami d’enfance, l’ai désigné comme son complice, a reconnu avoir consommé du cannabis, mais nié être le complice de Ntsoh Boyomo Christian. Il a par contre confirmé que Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» était bel et bien le «violeur de Mimboman». «Nous avons grandi dans un même quartier ensemble. Il a l’habitude de passer partout et de citer mon nom. Je n’ai jamais agressé, chef. Au contraire, j’ai aidé qu’on puisse mettre la main sur lui chef. Et à présent il veut partir avec moi dans ses bêtises, chef. Moi je vends les chaussures : les ballerines, les babouches… tout ça. Je ne sais rien de ces histoires-là», a indiqué aux éléments du Gso Odi Atangana Pierre Emmanuel alias «Toutpasse».

L’un des éléments qui aura permis de confondre Ntsoh Boyomo Christian ce sont les t-shirts qu’il échangeait avec toutes ses victimes de viol, les obligeant à porter le sien à chaque fois.

Selon le commissaire principal Tsoungui, Commandant du Groupement spécial d’opérations (GSO), « Mettre la main sur ces individus n’a pas été facile, car nous les recherchions depuis mais on n’arrivait pas à les localiser. Les éléments du Groupement spécial d’opérations (Gso) a finalement réussi à retrouver ces individus qui sont mêmes d’ailleurs tous passés aux aveux. Il y a même plusieurs plaintes qui continuent à nous parvenir, les plaintes de plusieurs autres victimes. La population doit vraiment avoir confiance en nous et nous aider pour extirper ces malfaiteurs de la société »

Les deux individus ont été mis à la disposition de la justice pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.