Dame Ngo Mahop Hélène est tombée dans la nasse des forces de sécurité et de défense depuis le 31 août 2018 dans la ville de Mandjou, chef-lieu d’arrondissement éponyme, situé à 7 km de Bertoua. Mis au parfum de la transaction floue, une opération coup de poing menée par les éléments de la brigade de gendarmerie de la localité les a conduits sur un camion semi-remorque transportant des marchandises.
D’après les sources sécuritaires, «le camion est parti de Kentzou et c’est au carrefour Kpwelè, à 30 km du chef-lieu du département de la Kadey (Batouri), que le chauffeur a chargé 8 sacs de couscous de manioc sec». Le chauffeur aurait été induit en erreur, «il pensait qu’il faisait une bonne affaire en transportant cette marchandise à destination de la ville de Kousseri, dans l’Extrême-Nord», indique une autre source proche du dossier.
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Arrivés dans la ville de Mandjou, les éléments de gendarmerie ont suivi la bonne information qui les a conduit jusqu’au lieu de stationnement dudit camion, au niveau du parc à gros porteurs. Sur les lieux, le chauffeur du camion est interpellé et invité à présenter la nature et l’origine de la marchandise qu’il transporte.
«Sans paniquer, Bouba Hassana va accepter de collaborer avec les éléments de la gendarmerie en déclinant toutes les informations recommandées». C’est alors qu’ils vont procéder à une fouille systématique de la cargaison autour de 17h 30, dans l’après-midi du 31 août 2018. «À l’intérieur des 8 sacs de couscous de manioc sec, ils ont découvert enfouis, des sacs de chanvre indien secs».
Selon le colonel Enow Joseph Eyong, commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, la quantité est estimée à près de 100 kg. Cette cargaison de chanvre indien appartenant à dame Ngo Mahop Hélène, qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, a été présentée aux populations de la ville de Bertoua le 1er septembre dernier.
Selon les fin limiers de la gendarmerie nationale, l’ouverture de l’enquête judiciaire est effective. La principale suspecte, dame Hélène Ngo Mahop, sera présentée dans les plus brefs délais au procureur de la République afin qu’elle réponde de ses actes.
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L’on a également appris que c’est un vaste réseau de trafic de chanvre indien qui existe dans la région de l’Est, notamment dans le département de la Kadey où les populations villageoises sont actives à la culture de ce stupéfiant qui nuit gravement à santé de ses adeptes. Or, La production, la circulation et la consommation du chanvre indien sont fortement réprimandées par les lois et règlements du pays.
«Les forces de sécurité, précisément la gendarmerie nationale, entendent poursuivre le combat avec la dernière énergie», promet le colonel Enow Joseph Eyong, visiblement assoiffé de tordre le cou à ces trafiquants qui opèrent dans la région de l’Est.