Commis au convoyage des fonds destinés au paiement des employés du barrage de Lom Pangar, ils ont braqué les Chinois qu’ils protégeaient.
Le caporal-chef Raphael Tsala, les soldats de première classe Nkome Nkome et James Abah, sont activement recherchés par les forces de sécurité. Ces hommes du 11ème bataillon d’appui de Bertoua, se sont évanouis dans la nature avec la somme de 250 millions de Fcfa.
Commis à l’escorte des responsables chinois de la China international water electric corporation (Cwe) – constructeur du barrage hydroélectrique de Lom Pangar – ils ont braqué les responsables chinois de la Cwe qu’ils convoyaient.
Selon des sources concordantes, les trois militaires armés de kalachnikov, ont tendu une embuscade vers 16 heures mardi dernier aux Chinois après le village de Mansa, situé à environ 35 kilomètres de la ville de Bélabo, avant de prendre la fuite à bord d’un pick-up appartenant à l’entreprise Cwe qui les transportaient. La somme qu’ils ont dérobée était dédiée au paiement des salaires – pour le compte du mois de mai – des personnels affectés à la construction du barrage de Lom Pangar.
Informés, une escouade de la police judiciaire de l’Est, est descendue sur les lieux. Mais en vain. Puisqu’on est toujours sans nouvelles des militaires et du chauffeur qui les a ramenés dans un quartier de Bertoua dénommé Nkolbikon.
C’est là, derrière le collège Djoufo, que les policiers font la découverte du fameux pick-up de marque Toyota, couleur grise, immatriculé CE886EW. A l’intérieur, les trois armes sont retrouvées, tout comme le paquetage des militaires, et leur gilet pare-balles. Selon certaines sources, Ernest Belaton, le chauffeur des militaires, se serait volontairement rendu hier au Secrétariat à la défense (Sed) à Yaoundé.
Une information non confirmée jusqu’au moment où ces lignes étaient écrites. Pourtant, l’exploitation de ce dernier permettrait d’orienter les enquêteurs qui cherchent notamment à savoir dans quelle direction les militaires sont partis.
Il faut dire que ce n’est guère la première fois que des éléments des forces de défense et de sécurité commis à la protection de bâtiments ou de tiers, sont accusés d’un tel forfait. L’on se souvient que le 19 mai dernier, un caporal du bataillon d’infanterie motorisé (Bim) dénommé Ngah Bella, avait braqué « Moul Mining Sa », une société d’exploitation minière située à Woumbou dans l’arrondissement de Ngoura, département du Lom Djerem, région de l’Est.
Le militaire qui était censé garder cette entreprise, s’est enfuit avec une importante somme d’argent ainsi qu’une grande quantité d’or. Il court toujours. La prison centrale de Bertoua abriterait selon nos sources, plus de 20 militaires et gendarmes arrêtés à la suite de braquages de sociétés minières.