Actualités Régionales of Monday, 12 December 2016

Source: cameroon-info.net

Un calme précaire est revenu à Bamenda

Calme précaire à Bamenda Calme précaire à Bamenda

Hier dimanche 11 décembre 2016, les habitants de la ville ont pu faire des courses, même si l’animation habituelle a disparu, indique Le Jour en kiosque lundi 12 décembre 2016. Selon le tabloïd, le Premier Ministre et les caciques du parti au pouvoir ont quitté la ville avec le meeting manqué de jeudi dernier.

«Mais en même temps que les caciques du parti au pouvoir, des «allogènes» ont embarqué à bord des bus de transport interurbain ce jour, pour se mettre à l’abri auprès de leurs familles. Dans la foulée, la cérémonie de remise des diplômes de fin de formation à une promotion de l’École normale supérieure de Bambili, programmée ce vendredi, a été reportée à une «date ultérieure» », peut-on lire.

Selon le journal, ceux qui sont restés confessent qu’il s’agit d’une épreuve de nerfs. «Il faut être très courageux pour tenir. La situation est difficile. À titre personnel, je n’ai pas encore été attaqué, mais quand je passe dans mon quartier ou au campus, on me pointe comme l’un de ceux qui doivent libérer la place pour donner plus de respiration aux anglophones. Ce n’est pas évident d’évoluer dans un tel milieu», confie un enseignant de l’Université de Bamenda, originaire de l’Ouest, rencontré par Le Jour.

Par prudence, apprend-on, il a exfiltré sa famille, dont trois enfants qui ne vont plus à l’école vers son village. «Dans un mois, je verrai la direction que vont prendre les événements», programme-t-il.

Le Jour rappelle que le jeudi 8 décembre 2016, des batailles rangées ont opposé dans les rues des hordes de gens déchaînés aux forces de l’ordre. Les manifestants s’opposaient à une manifestation du RDPC, le parti au pouvoir, qui devait déboucher sur une motion de soutien à Paul Biya. À l’heure même où des revendications sécessionnistes (ou fédéralistes) se font bruyantes. Des drapeaux du SCNC, un mouvement qui revendique une nouvelle partition du Cameroun ont été hissés à certains carrefours, en dribblant les forces armées.