La question de transhumance reste une préoccupation importante pour la pérennisation des espèces fauniques et la préservation de la biodiversité en Afrique au regard des nombreux dégâts causés par les espèces animales. Une problématique qui va permettre à plusieurs organisations africaines de façon conjointe, avec l’appui de la coopération allemande de mettre sur pied un centre de formation agropastoral pour les populations autochtones et transhumantes dans la localité du Mayo Rey, région du Nord Cameroun. Il s’agit entre autres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) et de la Commission des Forêts de l’Afrique centrale (Comifac).
L’annonce a été faite le 11 juillet 2023 à Yaoundé par Corinna Fricke, ambassadeur d’Allemagne au Cameroun. Jochen Flasbarth, secrétaire d’Etat du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle ; Aboubakar Abdoulaye, lamido de Rey Bouba ont pris part à cette cérémonie. « Il sera question dans ce centre de dispenser des formations pour la lutte contre le changement climatique, la protection des aires protégées, la modernisation de l’agriculture, la gestion des conflits agriculteurs-éleveurs, des énergies renouvelables etc. », a expliqué Issa Tchiroma Bakary. Il soutient que ce centre offrira à la jeunesse camerounaise des opportunités de développement des compétences à travers une offre de formation adaptée à cette zone agroécologique. Mais aussi, il permettra la qualification de la main d’œuvre transhumante des sept pays des forêts du bassin du Congo car c’est un véritable projet intégrateur des pays de la Comifac et de la Ceeac.
Des spécialistes contre la dégradation des ressources naturelles entre autre seront formés, avec pour objectif le développement des aspects politico-stratégiques, diplomatiques, opérationnels, programmatiques et le financement de la déclaration de N’Djamena. Il sera également question de faire une formation en continue aux populations autochtones et transhumantes venant des pays de la Commission des Forets de l’Afrique centrale, par le biais de renforcement des capacités de courte durée afin d’avoir une influence immédiate, positive et durable sur la problématique de la transhumance.
La mise sur pieds de ce projet est le résultat des échanges entre les chefferies traditionnelles des zones avoisinantes du complexe des aires protégées de Bsb Yamoussa face aux défis de l’expansion du système de production animale par la transhumance et la menace d’envahissement des aires protégées.