C’est une information qu’a rapporté le Quotidien Emergence édition du 8 mars 2017. Louis Paul Motaze le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a conduit une mission à Ngaoundéré dans la Région de l’Adamaoua.
Il y était avec Samuela Isopi l’Ambassadeur d’Italie au Cameroun. L’ objectif de cette tournée était d’apporter des solutions aux problèmes de développement dans les secteurs qui sont l’éducation, la santé. Arrivé à l’école publique de Yala Yama dans l’arrondissement de Ngaoundéré 3, le Minepat après son adresse a donné la parole à Moutsina Ngatserai le directeur de l’école.
«Depuis que l’école publique de Yarla Yarna est fonctionnelle, je suis le seul enseignant. Je demande à madame le Ministre de l’Education de base de penser à notre école lors des prochaines affectations. Nous avons besoin d’enseignants», a-t-il déclaré.
Le Quotidien Emergence rapporte que ce sont ces paroles du directeur qui n’ont pas du tout plu au délégué régional de l’éducation de base. «Moutsina Ngatserai a vécu les pires moments de sa carrière», écrit-il. Le directeur persuadé du fait que c’est une occasion à saisir pour obtenir des solutions aux problèmes de son école a continué d’en exposer davantage.
«En plus du seul maître envoyé par l’Etat que je suis, les maîtres de parents qui m’accompagnent ne sont pas tous des enseignants formés. L’association des parents d’élèves qui est censée les payer est inexistante. D’où les mauvais résultats enregistrés chaque fin d’année malgré les efforts fournis».
A tout cela le directeur a ajouté que sur 110 élèves enregistrés dans son école, seul un possède un acte de naissance. Le propos qui a été la goutte d’eau qui a débordé le vase, fait savoir le quotidien.
«Quelques minutes après ces confidences au Ministre, le directeur a été rappelé à l’ordre par le délégué régional et son inspectrice d’arrondissement. Il est publiquement rabroué devant ses enseignants, sous le regard de votre reporter qui a vécu la scène et sommé de ne plus jamais répété son geste d’audace s’il veut conserver son fauteuil», rapporte le quotidien.