Les travaux, d’une durée d’un an, démarreront le vendredi 22 juillet 2016.
Pour l’instant, les services de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er sont situés au quartier Ndiangdam, où l’on accède par une route poussiéreuse ou boueuse, selon la saison. La recette municipale squatte un local d’occasion, non loin du carrefour le maire. Si chacun respecte son cahier de charges, les usagers n’auront plus besoin de craindre les intempéries, pour solliciter les services de la commune, dans exactement un an.
Sur un terrain acquis à 120 millions F.Cfa, à côté de la place des fêtes de Bafoussam, va être érigé un hôtel de ville « digne du chef-lieu de la région de l’Ouest ». Il s’agit d’un bloc de trois bâtiments, dont un principal R+2 devant abriter les bureaux de l’exécutif et des services annexes, un second pour le service technique et un troisième pour le restaurant.
D’un coût total de 470 millions F.Cfa, dont 20 millions affectés au suivi du projet, il est financé par le Feicom. Un représentant de la banque des communes a participé, le mardi 19 juillet 2016, au lancement officiel des travaux. Jules Charlie Mbakop, le directeur de l’entreprise adjudicataire du marché, a assuré les conseillers municipaux qu’il achèvera les travaux avant la date annoncée. Un argument de poids pour l’équipe de Jules Hilaire Focka Focka, en proie à une adversité véhémente dans la circonscription.
La semaine d’avant, des conducteurs de mototaxi ont organisé une fronde contre la mairie, accusée d’avoir abandonné la route de Ndiangdam aux pluies. Une entreprise chinoise y a fendu la route pour poser des tuyaux d’eau et n’a pas refermé les regards. Des lacs de boue se sont formés et ont bloqué la circulation. Le maire indexe des manipulateurs cachés dans l’ombre. Qui donc ? « Une harmonie parfaite règne entre nous et les autres partis présents au conseil municipal », assure-t-il.
Exit le Sdf et le Mdr, reste la piste de ses camarades de parti. Au lendemain de leur élection, ils sont allés laver le linge sale du Rdpc au tribunal, malgré mille et une médiations. Contre vents et marées, le maire se targue d’un bilan élogieux. Le compte administratif est passé de 654 millions à 1,024 milliard. Pour la construction de 3 centres de santé, 8 forages, l’électrification de 3 villages, la construction des salles de classe et de 5 ponts, le reprofilage de plusieurs routes.
Reste à considérer la proportion entre les financements propres de la mairie, le budget d’investissement public et les fonds dérivés de divers partenariats. « Pour bénéficier des partenariats, l’exécutif municipal doit être dynamique ». Il envisage la construction prochaine d’un centre de loisirs à Kouhekong, intégrant un terrain de foot, une piscine, un hôtel de luxe, une auberge municipale, un court de tennis, une boîte de nuit..., « pour changer la ville et les mentalités ». Coût de l’ouvrage : 3 milliards F.Cfa.
Pour cela, le citoyen de Bafoussam 1er devra apprendre à payer plus d’impôt. Jules Hilaire Focka trouve que le taux actuel de la taxe sur l’occupation temporaire de la voie publique (Otvp) est ridicule. De 50F/m2/jour sous l’exécutif Sdf, il l’a porté à 100 F.Cfa cette année, pour des recettes de 28 millions. Il envisage de l’augmenter, pour laisser quelque chose à la postérité.