Les circonstances du décès de Laouna Velna ne sont pas encore élucidées. Le corps sans vie de ce quinquagénaire, originaire du Mayo-Danay, dans la Région de l’Extrême-Nord, a été retrouvé pendu à un poteau électrique de haute tension à Ouro-Takala, quartier où se trouve le camp chinois à Garoua. La nouvelle est rapportée par L’Œil du Sahel paru le 31 août 2016.
Ce dernier serait arrivé 2 jours plus tôt dans la capitale régionale du Nord, pour rendre une visite à son frère qui y réside. «Selon le témoignage de sa belle-sœur, durant tout son séjour, il n’aurait pas arrêté de se plaindre des difficultés de la vie et des problèmes auxquels il est confronté».
Cette dernière témoigne: «Il n’a pas arrêté de se plaindre des problèmes de la vie, rappelant sans cesse qu’il n’arrive pas à nourrir sa famille et qu’il pas de moyens pour s’épanouir. J’ai tout tenté pour remonter son moral et l’encourager, sans succès», raconte la belle-sœur.
Il avait quitté la maison le 29 août 2016 pour aller vendre des chaussures. Mais 24 heures plus tard, son corps est retrouvé pendu à un poteau électrique. «Informées, les autorités administratives et sécuritaires de la ville de Garoua vont immédiatement se rendre sur les lieux. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie nationale avant son inhumation le même jour au cimetière municipal de Garoua 1er», renseigne le journal.
Un gendarme du dossier a confié que «l’enquête va certainement déterminer les réalités de ce décès. Mais déjà, le corps suscite quelques interrogations. Nous l’avons trouvé dans une position bizarre; il était presque assis, comme s’il a eu le temps de se pendre pour ensuite s’assoir. De plus, les éléments préalables pour justifier d’un suicide n’ont pas été observés sur son corps. Toutes choses qui suscitent des interrogations.
Malheureusement, il a été décidé de procéder à son enterrement avec l’aval de la famille, mais en l’absence de son épouse et de ses enfants qui ont prétendu ne pas disposer des moyens financiers pour effectuer le déplacement de Garoua. C’est tout de même regrettable que le médecin légiste de l’hôpital régional de Garoua ait refusé de venir établir son diagnostic au prétexte que la route était trop mauvaise pour que son véhicule accède au lieu du crime. On espère cependant que la vérité sur ce décès sera connue».