Le corps de Benoit Djitavou, 35 ans a été retrouvé au bout d’une corde au quartier « Prison ».
C’est au petit matin du jeudi 11 juin 2015 que le corps du nommé Benoit Djitavou, plus connu sous le nom de Djivab’s a été retrouvé pendu à l’aide d’une corde sous un arbre, non loin de la maison de son beau-père, le nommé Wélémé Zélé au quartier « Prison » à Mokolo, dans le département du Mayo-Tsanaga.
Ce jeune homme né le 11 juillet 1980 à Mokolo, ancien employé d’hôtel dans la même ville avait alors quitté le terroir pour Yaoundé où il habitait depuis près de cinq ans déjà. Rentré au village depuis quelques mois pour suivre des soins médicaux près de sa famille, une déception amoureuse l’aurait conduit au pire.
Selon des témoignages concordants, tout tournerait autour d’un problème conjugal. Selon Sadjo Dikatar, un de ses cousins, «il sortait de deux mois d’hospitalisation et était donc convalescent. Comme il a fait longtemps sans revenir au village, il a profité de son séjour pour rendre visite à son enfant et à la mère de son enfant avec qui il ne vivait plus depuis qu’il a quitté le village». La même source précise : «Il avait envie de reconstituer sa famille mais s’est rendu compte qu’un autre homme a pris le cœur de sa femme. Il a choisi de se donner simplement la mort.
Avant son acte, il a fait un message téléphonique à sa fiancée avec ampliation au grand-frère de sa fiancée pour leur dire de bien garder son enfant et qu’il va faire quelque chose de pire. Selon quelques témoignages recueillis dans le quartier, Benoit Djitavou aurait passé une bonne partie de la nuit dans sa belle-famille.
Il se plaignait de ce que sa fiancée repoussait toujours la date de leur mariage. Las d’attendre, il aurait confié à des proches sa déception et son intention de se donner la mort face aux vicissitudes de la vie. Les mêmes témoins indiquent que c’est la deuxième fois qu’il met à exécution son intention de se suicider.
«Il y a quelques années, il a pris des pesticides pour se suicider et des soins médicaux intensifs ont permis de le sauver. C’est un garçon très émotif qui avait besoin d’une assistance psychologique», confie un de ses amis avec qui il a passé quelques temps la veille. Les autorités administratives, médicales, juridiques et les forces de maintien de l’ordre sont descendues sur les lieux du drame avant de procéder à l’évacuation du corps.