Selon Le Messager du jeudi 1er décembre 2016, l’homme qui avait presté dans un cercueil le 21 novembre dernier pour dénoncer le mauvais état des routes ainsi que l’insalubrité dans la ville de Bamenda a été arrêté. Mancho Bibixy, puisqu’il s’agit de lui, avait alors mis à feu et à sang la capitale du Nord-Ouest, en compagnie de plusieurs autres vandales, avant de se réfugier «en lieu sûr».
Par la suite, dans un entretien accordé à la radio nationale, le secrétaire permanent du Conseil national de sécurité par ailleurs ministre chargé de mission à la présidence de la République, Paul Atanga Nji, lui conseillait de se rendre dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie plus proche.
Si certaines langues ont déclaré que Mancho Bibixy s’état réfugié au Nigéria, le fugitif avait fait une apparition lors de la marche des Députés et Sénateurs du Social Democratic Front le lundi 28 novembre 2016 à Bamenda. Il avait d’ailleurs été porté en triomphe par la foule présente.
Malheureusement, deux jours plus tard, soit le 30 novembre 206, il sera arrêté et mis en garde à vue. Selon le quotidien, son arrestation et sa mise en garde à vue a provoqué de nouveau une descente des conducteurs de mototaxis et autres vandales dans la rue, barricadant la voie publique et brulant des pneus en guise de mécontentement. Certains partisans ont pris d’assaut les installations de la direction régionale de police judiciaire de cette ville, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de Mancho Bibixy.
Il aura fallu la descente du Gouverneur de la Région du Nord-Ouest, Adolphe Deben Tchoffo, et même de John Fru Ndi, chairman du SDF, pour calmer les ardeurs des manifestants. Quelques instants plus tard, Mancho Bibixy sera libéré.