La première conférence de présentation et de validation des projets d’investissement public dans l’Adamaoua s’est achevée mercredi dernier.

Elle a été organisée par le bureau régional des Communes et Villes unies du Cameroun (CVUC), avec l’appui technique et financier du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, du Feicom, du PNDP...

Au cours de ces assises, près de 300 projets matures ont été validés dans les 22 collectivités territoriales décentralisées que compte la région, soit 21 communes et la Communauté urbaine de Ngaoundéré. Les projets éligibles nécessiteront un financement de 20 milliards de F.

Lors du premier tour de table, le Feicom, représenté aux travaux par son DG, Philippe Camille Akoa, a déposé 1 milliard 600 millions F dans la cagnotte. D’un montant initial d’un milliard 200 millions, cette contribution de la « banque des communes » a été revue à la hausse avec la finalisation, en pleine conférence, des dossiers déposés par les cinq communes qui manquaient encore à l’appel.

La subvention du Feicom servira à financer les projets d’hydraulique et la construction des salles de classe pour le compte de l’exercice 2016. Le jardin zoologique, communément appelé « Bois de Mardock », construit par la Communauté urbaine de Ngaoundéré, bénéficiera aussi d’un appui du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale.

Le Programme national de développement participatif (PNDP) annonce, pour sa part, qu’il soutiendra cette initiative qualifiée « d’originale » en mettant la main dans la poche. Abbo Aboubakar, président régional du CVUC Adamaoua, par ailleurs maire de Belel, porteur du projet, pense que les communes de l’Adamaoua amorcent une « dynamique irréversible ».

Outre la validation des projets, les exécutifs communaux ont également renforcé leurs capacités au cours des travaux. Des enseignements ont été dispensés aux 21 maires de la région par des consultants et des experts de renom.

Les thématiques avaient trait à l’apport du tourisme dans le développement local, à l’attractivité et à la compétitivité des communes, à la gouvernance locale dans le contexte de la décentralisation, au contrôle de gestion et à l’audit et la sécurisation des investissements publics dans l’Adamaoua.

Cet exposé, très couru, a été délivré par Abakar Ahamat. Le gouverneur, assisté des cinq préfets de la région, pense que l’Adamaoua est un bon risque pour les investisseurs. Mbelessa Auberlin d’Abdou, délégué régional du Minepat, coordonnateur du groupe de travail de l’équipe pluridisciplinaire mobilisée sur ce projet et chargé du suivi, tire les leçons de cette conférence. Rendez-vous a été pris pour juin 2016 pour la deuxième édition.