Pour s’en débarrasser, les commerçants procèdent à l’incinération de ces amas d’immondices.
Le petit marché de la voirie municipale est situé entre une station service et le lieu-dit «Montée zoé».
Sous un soleil qui brille au zénith, ce jeudi 10 septembre, chaussures, sacs, livres, magazines, vêtements, médicaments sont exposés sur le sol et sur des tables en bois.
Leurs propriétaires, assis à l’arrière des comptoirs, appellent les clients qui passent par là. Un peu plus loin, il y a des espaces cachés, visiblement envahis par l’herbe qui pousse. Des espaces où on peut apercevoir des immondices de tout genre, tels que des emballages et bouteilles plastiques déjà usés, des mégots de cigarettes, des vieilles boites de conserve usées.
Mais, cela ne semble pas perturber la tranquillité et le travail effectué par certains commerçants installés non loin de là. Toutefois, pour essayer de rendre cet endroit propre, ces commerçants procèdent de temps à autre à un nettoyage des lieux, afin de réduire au maximum les odeurs et les immondices qui s’y trouvent, tout en les brûlant, apprend-on d’un vendeur de livres.
L’incinération des déchets participe de la pollution de l’environnement. Les stratégies de gestion des déchets, y compris l’incinération et les décharges, peuvent émettre des gaz à effet de serre et des produits chimiques toxiques qui sont relâchés dans l’atmosphère, le sol et les cours d’eau, les impacts liés à des flux intermédiaires ; comme la consommation d’énergie.
En plus de ces déchets, le site dégage des odeurs nauséabondes. « On nettoie cet endroit une fois toutes les deux semaines au moins. Mais, on ne dirait pas, parce qu’il est toujours sale. En une journée, plusieurs personnes viennent se soulager et nous-mêmes aussi jetons les ordures», regrette le vendeur de livres. « Il est vrai que de temps en temps, l’odeur des urines arrive jusqu’ici. Mais, nous sommes déjà habitués et travaillons normalement », confie un jeune homme sous anonymat, tout en tenant un plat de riz.
Un avis que partage Rousseau, un vendeur de sac : «Quand je suis arrivé ici à Yaoundé, j’ai trouvé que cet endroit empestait déjà de la sorte. Mais, l’odeur ne nous dérange pas ici, d’autant plus que personne ne se plaint », lance-t-il.
D’après un passant apostrophé sur les lieux, la raison de se mettre à l’aise en plein air est simple : Le manque de toilettes publiques. « Il n’est pas normal de se soulager en plein air. Mais, où sont les toilettes publiques ? », s’interroge-t-il, tout en pressant le pas.
Pour essayer de remédier à ce problème, ce dernier propose d’aménager des toilettes publiques dans chaque rue de Yaoundé. Ainsi, les uns et les autres auront au moins le réflexe de les utiliser et garder l’environnement propre.